L’organisation Médecins sans frontières (MSF) s’est inquiétée dimanche de l’augmentation vertigineuse du nombre de cas de gale dans le nord du Yémen, pays en proie à une guerre depuis plus d’un an.
Dans la province septentrionale d’Amrane, le nombre de cas traités est passé de 123 en janvier, à 131 en février, 254 en mars, 576 en avril et 1 927 en mai, souligne MSF.
La majorité des cas détectés l’ont été dans des camps de déplacés où MSF a mis en place des cliniques mobiles. Mais cette maladie s’est aussi propagée en dehors de ces zones malgré les campagnes pour améliorer l’hygiène, a indiqué l’ONG.
La gale est une dermatose, c’est-à-dire une maladie de la peau, très contagieuse et causée par un acarien parasite qui creuse des sillons sous l’épiderme.
La guerre au Yémen oppose des rebelles chiites, accusés de liens avec l’Iran, qui contrôlent la capitale Sanaa et le nord du pays, aux forces gouvernementales, soutenues par l’Arabie saoudite, présentes essentiellement dans le sud.
Depuis mars 2015, le conflit a fait plus de 6 400 morts et 30 000 blessés. L’ONU s’est inquiétée à maintes reprises de la «catastrophe humanitaire» dans ce pays pauvre de la Péninsule arabique.
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