SHERBROOKE – Manger sainement dans un contexte économique difficile relève souvent du défi pour les jeunes adultes. Dans ce contexte, l’école Le Goéland de Sherbrooke tente une première: initier les jeunes à la cuisine tout en respectant un budget.
Chaque vendredi, aux deux semaines, 14 jeunes se rendent à la cuisine collective Le Blé d’Or.
«Lorsque les gens ont moins de sous, c’est plus difficile de prévoir, de planifier et de structurer l’épicerie. Notre objectif est de fournir des outils aux jeunes», a expliqué Claudie Potvin, directrice de l’école Le Goéland. Une subvention de 1000 $ de Metro a permis de monter l’atelier culinaire.
«Maintenant que je suis en appartement, je n’ai plus le choix, je dois cuisiner», a raconté, sourire en coin, Alison Bilodeau. Âgée de 18 ans, la jeune femme gagne en autonomie.
«Il y a des semaines où c’est difficile, a-t-elle dit. Parfois, je mange un riz blanc et d’autres fois je peux me faire de belles assiettes, dit-elle. Là, je suis sur une bonne pente et je ne veux pas arrêter!»
Bien manger
La vie de jeune adulte comporte son lot de défis. Équilibrer son budget et bien manger en font partie.
«Ici, ils apprennent dans le concret, a indiqué Mélissa Raymond, l’enseignante qui participe au projet. Si on veut encourager la persévérance scolaire, il faut le faire à travers toutes les facettes de leur vie.»
La direction de l’école avait constaté que plusieurs de ses élèves ne mangeaient pas toujours à leur faim.
«Pour des raisons sociales et même économiques, certains de nos élèves n’avaient jamais tenu des ustensiles pour couper des légumes. D’autres n’ont jamais faire cuire d’aliments», se souvient la directrice.
Devant le succès de ces premières cuisines collectives, l’école aimerait reconduire le projet. Elle étudiera même la possibilité de l’inclure dans un programme pour que des crédits soient alloués aux élèves participants.
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