Une nouvelle étude de grande ampleur montre l’importance de la mise en place de rythmes de sommeil fixes chez l’enfant, avant ses 5 ans, pour encourager sa réussite scolaire future.
L’étude australienne, menée par le Dr Kate Williams de l’université de technologie du Queensland, a suivi 2880 enfants de la naissance à leur sixième ou septième anniversaire.
C’est l’une des premières fois que l’on dispose d’un échantillon d’enfants aussi large qui permet d’examiner l’impact du sommeil sur les comportements scolaires des enfants sur le long terme.
Dans le cadre de l’étude, les mères des enfants devaient faire état des cycles de sommeil et des problèmes d’endormissement de leurs petits à trois reprises entre la naissance et leur cinquième anniversaire. Elles devaient aussi noter leur capacité à auto-réguler leur attention et leurs émotions, sans oublier leur aptitude à se rendormir seuls.
On demanda ensuite aux professeurs d’évaluer l’adaptation sociale et émotionnelle des enfants à l’école entre six et sept ans.
La Dre Williams note que bien que 70 % des enfants réussissaient à réguler leur sommeil à cinq ans, les autres 30 % souffraient de troubles du sommeil de la naissance à leur cinquième anniversaire et n’arrivaient pas à retrouver le sommeil seuls. Ces derniers étaient par ailleurs moins bien adaptés au système scolaire, leurs professeurs notant un taux accru d’hyperactivité, de crises de colère ou de larmes et des aptitudes sociales et d’autorégulaiton moindres.
La Dre Williams s’est dite surprise qu’un nombre si important d’enfants enregistraient des troubles du comportement: «La découverte accablante (de cette étude) est qu’il est indispensable de maîtriser les comportements de repos des enfants avant leurs cinq ans. Si ces problèmes de sommeil ne sont pas résolus à cinq ans ils courent les risques d’une moins bonne adaptation scolaire.»
Certains points positifs ressortent aussi de cette étude. La professeure Williams note ainsi que «les troubles du sommeil peuvent être résolus bien avant que l’enfant n’aille à l’école (primaire) à condition que les parents et ses encadrants en soient conscients et soutiennent l’enfant.»
En plus de l’aide précieuse des pédiatres et des professionnels de la petite enfance, quelques habitudes peuvent permettre d’améliorer l’autonomie de l’enfant au coucher. «Les parents peuvent mettre fin à certaines habitudes comme celle de s’allonger avec l’enfant ou de le laisser venir dans leur lit», explique la Dre Williams.
La chercheuse conclut qu’il est très important de responsabiliser son enfant pour qu’il soit plus autonome.
Ces résultats ont été relayés par le British Journal of Educational Psychology.
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