Les déficits ne relancent pas l'économie, dit l'IEDM


MONTRÉAL – Ottawa s’apprête à le faire dans son prochain budget. Mais augmenter les déficits budgétaires pour relancer l’économie est une politique vouée à l’échec, selon une étude publiée jeudi par l’Institut économique de Montréal (IEDM).

Le déficit d’Ottawa se creuse de jour en jour, explique le think tank de droite (18,4 milliards $ pour l’année en cours), et des dépenses d’infrastructure promises de plusieurs milliards de dollars vont l’aggraver.

Il s’agit là d’une vision à court, croit Mathieu Bédard, économiste à l’IEDM et auteur de la publication. Selon lui, après la crise financière de 2008, ce sont les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui ont à la fois réduit leurs dépenses publiques et leurs revenus qui ont réussi à obtenir la croissance annuelle moyenne la plus élevée.

«À l’inverse, les pays qui ont augmenté à la fois leurs dépenses et leur fardeau fiscal ont connu une croissance très faible et même un recul économique, si on inclut à ce calcul la Grèce», a-t-il souligné.

Le Canada n’est pas en récession

Relancer l’économie par la dépense publique peut être utile en temps de récession, soutiennent certains économiques. Mais le Canada n’est même pas en récession, dit Mathieu Bédard.

«Il ne l’a pas été en 2015 et, selon les plus récentes prévisions de la Banque du Canada, il ne le sera pas en 2016, et ce, indépendamment de la taille du déficit fédéral», a-t-il ajouté.

De son côté, Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM, croit qu’Ottawa doit s’inspirer du gouvernement québécois. «Les choix difficiles auxquels a récemment dû faire face le gouvernement québécois pour revenir à l’équilibre budgétaire devraient constituer une mise en garde pour le gouvernement fédéral», a-t-il précisé.

Plus d’impôts?

Qui dit déficit, dit remboursement. Les partisans d’un déficit important invoquent souvent les très faibles taux d’intérêt actuels pour justifier des emprunts. «Mais même à faible taux, les emprunts doivent tôt ou tard être remboursés, a mentionné Mathieu Bédard. Et lorsque c’est le gouvernement qui emprunte, les prêts sont remboursés avec les impôts futurs.»

Les hausses deviennent donc inévitables.

Or, la meilleure façon de stimuler l’économie est justement de réduire les impôts et le fardeau réglementaire, croit Mathieu Bédard. «Augmenter les dépenses du gouvernement ne fera que retirer des ressources du secteur privé, ce qui est la dernière chose dont l’économie canadienne a besoin», a-t-il indiqué.



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