LÉVIS – Les employés du chantier naval Davie ont finalement un nouveau contrat de travail de cinq ans en poche. Les travailleurs ont accepté à 61 % l’offre patronale vendredi après-midi.
Le président du syndicat s’est dit heureux de ratifier cette entente afin d’éviter de passer à l’étape des moyens de pression. «On a eu le mandat de mettre les bouchées doubles pour arriver à une entente le plus rapidement possible afin de ramener les employés au travail et permettre à Davie de soumissionner sur des nouveaux contrats», a confié Raphaël Aubin.
5 % la première année
Cette nouvelle convention d’une durée de cinq ans a permis aux employés de faire des gains sans trop concéder selon les représentants syndicaux. Au total, la convention prévoit une hausse salariale de 5 % la première année, suivie d’augmentation de 2 % chaque année subséquente. Des acquis au niveau des vacances et au niveau de l’encadrement de la sous-traitance font aussi partie de cette nouvelle entente.
Quant aux travailleurs, ils semblaient en majorité heureux de la tournure des événements à leur sortie du Cégep Lévis-Lauzon, où se tenait l’assemblée. Ayant reçu ordre de ne pas s’adresser aux médias, certains ont tout de même confié leurs états d’âme sous le couvert de l’anonymat.
«Il y en a beaucoup qui sont contents de la relance et du retour au travail. Le chantier, c’est comme une grosse famille. On veillait les uns sur les autres dans cette histoire-là», a fait remarquer l’un d’eux.
Saisir la deuxième chance
L’important vote de vendredi s’est tenu deux jours après qu’une entente de principe soit intervenue entre le syndicat des travailleurs et la partie patronale. Une première offre, qualifiée «d’indécente» avait été rejetée à 91 % par les employés le 10 juillet dernier. «C’est sûr que ce n’était pas la même chose que la première proposition. L’employeur a mis les bouchées doubles pour arriver à une entente le plus rapidement possible», a expliqué M. Aubin. Sans entente, les deux parties auraient pu déclencher une grève ou un lockout dès le 26 juillet.
L’entente était d’autant plus importante que l’opportunité d’obtenir un nouveau contrat était sur le point de glisser entre les doigts de la compagnie. La période de soumissions pour la réfection du navire NGCC Pierre-Radisson se termine lundi prochain et la Davie n’aurait pu y participer sans nouvelle convention collective. «L’obtention du contrat était un objectif commun à la table de négociation», confirme le président, précisant que 125 personnes pourraient potentiellement travailler sur ce contrat.
Les travailleurs aussi ont l’œil sur ce contrat important. «On le souhaite énormément. C’est l’avenir du chantier et l’avenir d’un paquet de familles d’ici. Le chantier c’est un fleuron qu’il faut garder ici», a ajouté Sylvain, un travailleur du chantier.
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