Notes d'allocution pour John McCallum, ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Dans le cadre d'un déjeuner organisé par la Chambre de commerce de Halifax


Halifax (Nouvelle‑Écosse)
Le 15 mars 2016

Tel que prononcée

Merci, Wadih. Bonjour, mesdames et messieurs. Je suis particulièrement heureux de revoir mon ancien collègue Mike Savage, maire de Halifax.

La dernière fois que je l’ai vu, il remportait un prix à Ottawa décerné par l’Institut sur la gouvernance. Wadih, vous m’avez offert un « penthouse » pour rester à Halifax, n’est-ce pas?

Malheureusement, il y a une limite quant à la valeur des cadeaux que nous pouvons accepter.

C’est également un plaisir de souligner la présence de mon collègue Scott Brison, et de mon homologue de la Nouvelle‑Écosse, Lena Diab. J’ai aussi eu une très bonne conversation avec Gerry Mills de ISANS. Cet organisme fait un travail phénoménal.

Vous avez applaudi avant même que je termine ma blague.                      

Un bon indicateur de leur bon travail : personne n’est hébergé dans des hôtels, parce que ISANS a réussi à trouver un logement à tous. Beau travail.

Je suis très heureux d’être à Halifax. Je vais aussi participer à une cérémonie d’assermentation un peu plus tard aujourd’hui, et nous avons rendu visite à ISANS. C’est donc un réel plaisir pour moi d’être de retour ici. Je crois que je commence à comprendre que vous aimez les immigrants dans la province.

Aujourd’hui, j’aimerais prendre un moment pour vous parler de l’aventure dans laquelle nous nous sommes lancés avec les réfugiés et de certaines autres questions qui se sont présentées depuis mon entrée en fonction, il y a moins de cinq mois, pour ensuite entrer dans le vif du sujet en parlant de la Nouvelle‑Écosse et des immigrants. Ça vous va? Je crois que c’est de ça que vous voulez entendre parler.

Commençons par le début. Je suis économiste de profession, et la plupart des emplois que j’ai occupés étaient liés à l’économie, mais pas tous. La défense n’est pas entièrement liée à l’économie, bien que ceci coûte très cher. Le poste que j’occupe en ce moment est différent, parce qu’il concerne beaucoup moins les dollars et les cents; il s’agit plutôt d’une affaire de cœur, qui nous définit en tant que Canadiens, et qui nous demande de travailler ensemble à un projet national visant à faire traverser l’océan Atlantique à 25 000 personnes originaires d’un pays touché par la pire guerre civile qu’on ait jamais vue, et par la crise de réfugiés la plus grave depuis des décennies, pour qu’elles s’établissent au Canada. C’est la bonne chose à faire, et je suis honoré de jouer un rôle à cet égard dans le cadre de mes fonctions.

Il a fallu déployer beaucoup d’efforts pour tout mettre en place. J’ai fait une visite au Liban et deux autres, en Jordanie. Nos fonctionnaires ont uni leurs forces de façon magistrale, et nous avons réussi à accomplir le travail. En effet, 25 000 réfugiés sont arrivés au pays avant la fin de février. C’était impressionnant de voir le dévouement des fonctionnaires et le pays qui se rassemble pour réaliser cet exploit. Cependant, le vrai travail à faire est en cours. Le vrai travail ne consiste pas simplement à les faire venir ici. Ça, nous l’avons déjà fait. Il consiste plutôt à les doter des outils nécessaires pour réussir au Canada. Nous le disons depuis le début; c’est bien de travailler rapidement, parce que si vous aviez comme moi visité la région et vu les conditions dans lesquelles ces personnes vivaient avant, vous seriez d’accord avec moi : c’est bien de les faire venir au pays rapidement. Par contre, c’est encore plus important de bien faire les choses. Je crois que nous avons réussi à le faire en ce qui concerne les questions de sécurité et de santé, et maintenant que les 25 000 réfugiés sont arrivés, nos principaux défis sont de leur trouver des logements, de les aider à trouver un emploi et de les aider à apprendre le français et l’anglais.

Voici le portrait démographique type du réfugié moyen pris en charge par le gouvernement en provenance du Liban : il ne parle pas un mot de français ou d’anglais, il n’est pas très instruit, sa famille compte un grand nombre d’enfants, et il n’a probablement jamais pris l’avion avant son départ à destination du pays. Il y a donc deux côtés à la médaille. D’une part, nous voulons aider les personnes les plus vulnérables. C’est la mission, et ces personnes comptent clairement parmi les personnes les plus vulnérables. D’autre part, il est plus difficile de les outiller pour réussir, compte tenu de leur vulnérabilité. Ce serait plus facile s’ils maîtrisaient tous le français, et s’ils étaient titulaires de doctorats et de maîtrises. Ils pourraient se débrouiller. Mais ce n’est pas le cas. C’est donc un défi pour les Canadiens de leur donner les outils nécessaires pour réussir. Je suis certain qu’on va y arriver, comme pour les vagues précédentes de réfugiés, mais ce ne sera pas sans effort, entre autres de la part du milieu des affaires.

Je m’adresse aujourd’hui à un public qui appartient en grande partie au milieu des affaires. Je veux donc remercier de leur soutien les membres du milieu des affaires dans l’ensemble du pays, et ici à Halifax. Nous avons besoin de vous de diverses façons. Nous recueillons les contributions monétaires du secteur privé. Jusqu’à présent, nous avons amassé plus de 30 millions de dollars, le don le plus important étant de cinq millions de dollars et ayant été reçu de la part du CN. Une partie de ces fonds seront utilisés pour des subventions au logement. Aujourd’hui, je suis très heureux d’annoncer que, grâce au CN et à Ian Bird des Fondations communautaires du Canada, et à Denise Leahy, nous offrons un financement de 200 000 $ pour aider au paiement des loyers à Halifax.

Je ne devrais pas dire que nous offrons un financement; je devrais plutôt dire que le secteur privé offre un financement, et je lui en suis très reconnaissant. Je veux aussi féliciter l’hôtel Prince George, qui a remporté un prix de reconnaissance des employeurs pour l’emploi des réfugiés en raison de son statut d’employeur exemplaire, non seulement parce qu’il embauche des réfugiés, mais également parce qu’il leur offre des cours de langue. Félicitations à l’hôtel Prince George.

Nous avons certainement fait des progrès en ce qui concerne le logement. Il y a quelques semaines, 52 % des réfugiés avaient un logement. À l’heure actuelle, cette proportion s’élève à plus de deux tiers, et aucun réfugié n’est hébergé dans des hôtels à Halifax. Il reste beaucoup de travail à faire en ce qui a trait aux cours de langue et aux emplois, et il s’agit là d’un autre domaine dans lequel nous avons également besoin de l’aide des employeurs, pour trouver des emplois à ces personnes. Ils ont besoin d’un emploi. Je sais que si vous communiquez avec ISANS pour lui indiquer des emplois disponibles, l’organisme en serait très heureux. Chaque emploi est important, et je vous demande votre soutien à cet égard.

Nous avons fait d’autres choses en immigration. Il ne s’agit pas seulement des réfugiés. Comme certains d’entre vous le savent peut-être, nous avons rétabli les soins de santé pour les réfugiés. Nous avons mis en place notre Loi sur la citoyenneté afin que personne ne puisse plus voir sa citoyenneté révoquée.

Vous savez, nous croyons qu’un Canadien est un Canadien. Nous sommes tous égaux. Nous ne voulons pas de citoyenneté à deux niveaux. Si vous commettez un crime, vous allez en prison, vous n’allez pas à l’aéroport. Il va en être ainsi aux termes de notre nouvelle loi, à condition qu’elle soit adoptée par les deux chambres du Parlement, ce qui est en voie de se produire, je l’espère.

Nous avons également annoncé les niveaux, et cela m’amène à la question de la Nouvelle‑Écosse. Vous savez, je pense que j’ai entendu le message quant au fait que vous voulez des immigrants. Je pense que rien n’équivaut au moins trois conversations au cours des trois derniers jours avec votre premier ministre et mon collègue Scott Brison pour ramener le message avec moi, sans mentionner les deux discours de présentation que nous venons d’entendre il y a quelques minutes. Donc j’ai bien compris. Je comprends. Et J’ai convenu de 300 après quelques conversations avec le premier ministre au cours de la fin de semaine, et j’ai annoncé cela lundi, donc c’est parfait. Mais ce n’est pas tout. Vous savez, c’est une petite partie de la question. On ne parle pas réellement d’environ 300 immigrants; on parle de milliers d’immigrants dans le futur. J’ai lu le rapport Ivany, et je sais qu’il renferme des recommandations importantes, pas seulement en matière d’immigration mais également en matière de migration interprovinciale et d’étudiants étrangers, et j’appuie ces idées.

Je sais que, lorsqu’une société est confrontée à une population vieillissante et n’a pas accès aux immigrants, cela donne lieu à des problèmes. Et si vous ne me croyez pas, regardez le Japon. C’est une société qui vieillit rapidement et, pour diverses raisons socioculturelles, ils ne peuvent pas accueillir trop d’immigrants et en subissent les conséquences. Vous, en Nouvelle‑Écosse, nous, au Canada ne voulons pas que cela arrive, car votre population est un peu plus âgée que dans le reste du pays, mais nous sommes tous confrontés au problème d’une population vieillissante. Donc l’immigration est importante non pas seulement en Nouvelle‑Écosse mais dans tout le pays. Je suis donc déterminé à faire tout ce que je peux pour accroître le nombre total d’immigrants. Nous avons augmenté les chiffres à 300 000 pour 2016, cela représente la capacité maximale. Nous ne pouvons pas aller au-delà de 300 000, quel que soit l’argent que nous y consacrons. Nous ne pouvons pas aller au-delà de 300 000 cette année. Mais nous entamons des consultations sur les niveaux d’immigration pour 2017, 2018 et 2019, et j’espère que nous accroîtrons la capacité, en partie grâce à des fonds additionnels. Je ne contrôle pas cela, nous verrons avec le prochain budget. Mais plus nous aurons d’argent, plus nous pourrons recruter de fonctionnaires pour procéder plus rapidement.

Toutefois, l’égalité est importante, je dirais tout aussi importante sinon plus; nous devons changer la manière dont nous menons nos activités au ministère de l’Immigration. Nous devons la rendre plus efficace. Nous devons éliminer les processus inutiles. Nous devons apprendre à faire les choses de façon parallèle plutôt que consécutive. Bref, nous devons tirer des leçons de l’initiative des réfugiés syriens, lors de laquelle nous avons appris à faire les choses rapidement mais bien, et nous devons traduire ces leçons dans la façon dont nous traitons les immigrants économiques et les familles d’immigrants. Ainsi, nous pourrons accroître notre efficacité et accueillir davantage de nouveaux arrivants dans ce pays.

Cela constitue ma priorité numéro 1 : accroître l’efficacité de mon ministère afin d’accueillir davantage de nouveaux arrivants dans ce pays. Bien sûr, certains seront des réfugiés, d’autres seront des membres de la catégorie du regroupement familial. Une autre de mes grandes priorités est de réduire les délais de traitement excessivement longs pour les époux et autres membres de la famille. Cela est scandaleux pour le Canada. Il faut deux ans pour que des époux soient réunis alors que cela devrait plutôt prendre environ six mois. C’est une autre chose qui figure parmi nos priorités.

Mais en raison du vieillissement de la population, des besoins de la Nouvelle‑Écosse, des besoins du Canada, nous devons accroître le nombre d’immigrants économiques au fil du temps. Toutefois, les immigrants économiques comprennent les réfugiés. Les réfugiés travaillent. Les réfugiés économiques comprennent les membres de la famille. La plupart des conjoints travaillent. Les immigrants économiques tels qu’ils sont définis comprennent également les conjoints des demandeurs principaux, dont certains ne travaillent pas. Donc il faudrait oublier cette sottise de distinction Noirs/Blancs, immigrants économiques/autres. Tous les immigrants sont des immigrants économiques en ce sens qu’ils apportent une contribution à notre pays.

La Nouvelle‑Écosse a ouvert la voie de nombreuses façons. L’enthousiasme dont votre province a fait preuve pour accepter des réfugiés est extraordinaire. Scott Brison me dit cela tout le temps. Il est au comité. Et je sais que c’est vrai. Vous essayez, vous visez un chiffre de 1500, ce qui est cinq fois plus de réfugiés que le nombre que vous accueillez normalement. Donc c’est une possibilité pour recevoir de nouveaux arrivants. Alors félicitations à la Nouvelle‑Écosse de ce considérable effort pour les réfugiés, en particulier à l’organisateur de l’établissement d’avoir sorti tout le monde des hôtels de façon si efficace.

Non seulement cela, les réfugiés, mais vous avez également utilisé tout votre quota de candidats de la province. Cela signifie que vous savez comment utiliser le système. Vous ne gaspillez aucune place. Vous faites venir autant de personnes que vous êtes en droit de faire venir, et c’est pourquoi vous en avez demandé plus. La plupart des autres provinces ne font pas venir autant de personnes qu’elles le pourraient. Donc vous tirez un profit maximum de l’immigration et, comme cela a été signalé, votre taux de maintien dans la province est de 75 %, ce qui est très satisfaisant. Il pourrait être plus élevé, mais il est bien meilleur qu’il a été, et il est certainement le meilleur dans les provinces des Maritimes. Donc je pense que la Nouvelle‑Écosse est en bonne position. Mais vous ne pouvez pas faire les choses seuls; vous avez besoin de l’aide du gouvernement fédéral. C’est de ça que je vais parler maintenant, durant la dernière partie de mon discours.

Ce que je vais faire, avec le soutien de votre premier ministre et après avoir parlé aux ministres de toutes les provinces de l’Atlantique, c’est que je vais mettre sur pied un groupe de travail composé de représentants de l’Atlantique, qui sera présidé par Bernie Derible, un membre de mon personnel très compétent qui est dans la salle, et qui comptera un représentant de chacune des quatre provinces de l’Atlantique. Ce groupe sera chargé, entre maintenant et le moment où nous nous prononcerons sur les niveaux à l’automne, de trouver des moyens d’attirer un plus grand nombre d’immigrants dans le Canada atlantique et de faire en sorte qu’un pourcentage plus élevé d’entre eux y restent. Je sais que la Nouvelle‑Écosse jouera un rôle important dans ce groupe de travail puisque, comme je viens de le mentionner, vous avez tracé la voie de bien des façons relativement à ces enjeux. Et j’espère que ce groupe obtiendra de bons résultats qui orienteront nos décisions concernant les niveaux plus tard cette année.

Permettez­moi donc de nommer trois choses que je veux faire pour faire avancer ce dossier en collaboration avec la Nouvelle-­Écosse et d’autres provinces du Canada atlantique. Premièrement, nous avons maintenu les niveaux de 2015, oui. Et à l’aide de ce comité et d’autres moyens, j’espère réussir à augmenter de façon considérable les niveaux en 2017, 2018 et 2019. Deuxièmement, nous voulons réformer le système Entrée express, et l’une des principales réformes vise à améliorer la situation à laquelle sont confrontés les étudiants étrangers. Je ne vois pas de meilleur groupe comme source de nouveaux Canadiens que celui des étudiants étrangers. Ils sont instruits, par définition. Ils parlent français ou anglais, ou ils ne fréquenteraient pas nos universités. Ils ont des connaissances sur le pays. Et ils sont en général plus jeunes que moi. Toutes ces raisons font qu’ils constituent la meilleure source de nouveaux Canadiens; nous devrions donc les courtiser activement.

Et nous le faisons déjà dans notre Loi sur la citoyenneté en rétablissant le crédit de 50 % accordé pour le temps passé au Canada en vue de l’obtention de la citoyenneté. Mais ce qui est encore plus important, c’est que j’espère que les réformes du système Entrée express permettront de corriger la situation, car le système a nui aux étudiants étrangers. Nous nous préparons à y travailler; je ne vous annonce pas que c’est fait, mais plutôt que nous avons l’intention d’y travailler. Et cela profitera certainement à la Nouvelle-­Écosse, car vous avez de nombreux étudiants étrangers, ou étudiants en général; beaucoup plus que ce à quoi on s’attendrait. Donc, si nous pouvons réaliser des progrès au sujet des étudiants étrangers, ce sera positif pour la Nouvelle-­Écosse, et j’espère sincèrement que nous y arriverons.

Enfin, je vous dirais de ne pas penser seulement aux candidats des provinces. Je ne pense pas que la Nouvelle-­Écosse se soucie qu’elle obtienne un nouvel immigrant par l’intermédiaire du programme fédéral ou du Programme des candidats des provinces. Quelle importance cela a­t­il? Vous voulez attirer de nouveaux immigrants, des immigrants qualifiés qui contribuent à votre économie. Ainsi, comme la Nouvelle-­Écosse s’en tire déjà bien au chapitre de l’immigration et la comprend mieux que la plupart des provinces, je crois que vous pourriez en faire encore plus pour attirer davantage d’immigrants, non seulement par l’intermédiaire du Programme des candidats des provinces, mais en travaillant plus fort pour accéder aux immigrants économiques fédéraux en collaborant avec le gouvernement et les entreprises pour obtenir des demandes et les adapter afin d’obtenir des résultats encore meilleurs concernant les immigrants économiques du volet fédéral. En d’autres mots, ne vous concentrez pas seulement sur les candidats des provinces; concentrez-­vous également sur les immigrants économiques fédéraux et essayez d’en attirer le plus grand nombre possible dans ces deux catégories.

Comme je l’ai dit, je comprends votre message. Il faudrait être idiot pour ne pas comprendre.

Et je vous assure que nous allons mettre tout en œuvre pour atteindre ces objectifs. Merci de m’avoir écouté.

Je serai heureux de répondre à vos questions, en français ou en anglais. Merci beaucoup.



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