Notes d'allocution de l'honorable John McCallum, C.P., député et ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada et de l'honorable Jane Philpott, C.P., députée et ministre de la Santé lors d'une conférence de presse pour faire le point sur le plan du Canada de réinstaller 25 000 réfugiés syriens


Ottawa (Ontario)
Le 16 décembre 2015

Tel que prononcé

L’hon. John McCallum : Bonjour. Bon matin à tous. C’est un plaisir pour nous deux d’être ici aujourd’hui. Voici comment nous allons fonctionner : je vais donner la parole à ma collègue, Jane Philpott, qui vous parlera du Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI). Elle fera quelques commentaires additionnels. Puis, ce sera mon tour de prendre la parole. Je vous dirai en quoi il s’agit d’un projet national. C’est pourquoi nous voulons nous assurer d’avoir le soutien des Canadiens, et celui des entreprises. Nous sommes tout à fait ouverts et honnêtes en ce qui a trait aux informations que nous communiquons aux Canadiens dans le cadre de cette initiative. Donc, je cède d’abord la parole à ma collègue, Jane Philpott.

L’hon. Jane Philpott : Merci, monsieur McCallum. Je suis heureuse d’être ici avec vous à cette séance d’information hebdomadaire. Donc, M. McCallum m’a demandée de vous parler aujourd’hui d’un sujet qui a été abordé, je crois, la semaine dernière, c’est à dire le Programme fédéral de santé intérimaire pour les réfugiés.

La semaine dernière, M. McCallum parlait de la façon dont nous avions entièrement restauré le Programme fédéral de santé intérimaire pour tous les réfugiés syriens qui arrivent au Canada. Les prestations de base, de même que des prestations complémentaires, sont à leur disposition.

La situation critique des réfugiés syriens constituait des « circonstances exceptionnelles et impérieuses » qui justifiaient d’élargir la couverture des soins de santé. C’est pourquoi les agents des services frontaliers ont délivré des certificats du Programme fédéral de santé intérimaire à tous les réfugiés qui ont atterri à Toronto et à Montréal au cours des derniers jours. Comme vous le savez, notre gouvernement s’est engagé à restaurer ce programme pour l’ensemble des réfugiés au Canada, et nous nous efforçons d’y parvenir le plus rapidement possible.

Par conséquent, ce matin, j’ai le plaisir de vous annoncer, au nom de la ministre de la Justice et du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, que nous nous approchons du but aujourd’hui. En effet, nous nous désistons de l’appel interjeté par le gouvernement du Canada contre une décision rendue par la Cour fédérale en 2014. La Cour avait statué que les modifications apportées par le gouvernement précédent au Programme fédéral de santé intérimaire violaient la Charte canadienne des droits et libertés. Afin de respecter la décision de la Cour, l’ancien gouvernement avait élargi la couverture du programme de façon temporaire. Nous conserverons la couverture élargie temporairement pour l’heure, alors que nous examinons le programme afin de pallier les lacunes qui subsistent dans la couverture; notre objectif est d’honorer notre promesse de restaurer le programme.

Nous annoncerons d’autres améliorations au PFSI au cours de la nouvelle année. Notre décision de ne pas poursuivre la procédure en appel respecte les valeurs canadiennes lorsqu’il s’agit des soins offerts aux réfugiés.

Je répondrai à vos questions avec plaisir plus tard. Je cède maintenant la parole au ministre McCallum.

L’hon. John McCallum : Merci. Comme j’ai mentionné plusieurs fois, ce projet est vraiment un plan national et pas juste un plan gouvernemental. Et donc, il y a au moins deux implications de cela. Premièrement, on accueille l’appui de tous les Canadiens en appuyant ce projet. Et deuxièmement, il faut qu’on soit tout à fait ouvert et honnête en termes de la communication de nos plans et y compris nos plans concernant les 10 000 réfugiés qu’on espère accueillir avant la fin de l’année.

Donc, parce qu’il s’agit d’un plan national, il y a deux conséquences. Pour commencer, c’est l’affaire de tous les Canadiens, et non pas seulement des gouvernements – des 50 élèves portant des panneaux de bienvenue que j’ai rencontrés aux petites et grandes entreprises, sans compter le don de 5 millions de dollars qu’a fait le CN récemment. Je vais vous parler du soutien apporté à cette initiative par la communauté des affaires. Ensuite, je veux vous parler de nos plans par rapport aux avions et au nombre. À mon avis, s’il s’agit d’un projet national, cela signifie que le gouvernement se doit d’informer pleinement les Canadiens des points forts et des points faibles de cette initiative. Je finirai donc avec ce dernier point.

Pour ce qui est du soutien des entreprises, je suis heureux que la communauté des affaires soit maintenant à l’avant-plan. Plus tôt cette semaine, nous avons assisté à une réunion de la Banque TD à Toronto, à laquelle a aussi participé Perrin Beatty, le président de la Chambre de commerce. Frank McKenna était notre hôte. De nombreux gens d’affaires étaient présents, et j’ai profité de l’occasion pour demander à la communauté des affaires de soutenir ce projet. Nous avons établi à 50 millions de dollars le soutien que pourrait apporter la communauté des affaires. Ces fonds serviraient principalement, mais pas exclusivement, à répondre aux besoins d’hébergement des réfugiés. Pendant cette réunion, on nous a annoncé que les Fondations communautaires du Canada, dirigées par Ian Bird, seraient le principal acteur pour la création d’un fonds réservé à l’hébergement et se serviraient des 5 millions de dollars du CN comme capital de démarrage. La société doit également désigner un groupe d’experts qui l’aidera à s’assurer que les fonds reçus seront acheminés très efficacement aux meilleurs endroits possibles pour ce qui est du soutien à l’hébergement.

Parallèlement, la Chambre de commerce met sur pied un groupe, composé de cinq anciens présidents de la Chambre et dirigé par Sean Finn du CN, qui aura pour mandat de demander de l’aide plus générale aux entreprises, non seulement pour l’hébergement, mais aussi dans d’autres domaines. Je crois que ces quelques groupes et d’autres intervenants réussiront à mobiliser la communauté des affaires du Canada et obtiendront leur soutien financier dans le cadre de ce projet. Comme je l’ai dit, de nombreuses entreprises et de nombreuses personnes ont déjà proposé leur aide, et j’ose espérer qu’elles ne représentent qu’une infime partie de l’iceberg et qu’elles seront encore nombreuses à se manifester au cours des prochains jours.

Je pense que la communauté d’affaires est très enthousiaste en termes d’appui financier à ce projet. C’est un signal clair qu’il s’agit effectivement d’un projet national. Les efforts déployés par la communauté des affaires pour amasser des fonds sont sans lien de dépendance avec le gouvernement; la décision d’amasser des fonds et de les affecter à l’aide au logement et à d’autres choses leur revient.

Par conséquent, la prochaine et dernière question que je veux aborder est celle des vols et de l’accueil d’un grand nombre de réfugiés d’ici la fin de l’année. Je vous annonce que le prochain vol arrivera le 18 décembre, soit après-demain. Il arrive de Beyrouth et atterrira à Toronto. Les passagers sont principalement des réfugiés pris en charge par le gouvernement. Au cours des prochains jours, c’est-à-dire demain ou après-demain, nous vous fournirons davantage de renseignements concernant le nombre de personnes sur ce vol. Je sais actuellement qu’il s’agit d’un vol en provenance de Beyrouth à destination de Toronto, prévu le 18 décembre, transportant principalement des réfugiés pris en charge par le gouvernement.

Maintenant, vous voulez sûrement savoir combien de vols arriveront d’ici la fin du mois. Il reste 15 jours et un grand nombre de réfugiés doivent toujours arriver au Canada afin d’atteindre notre objectif. Près de 1 000 réfugiés sont déjà arrivés et 9 000 autres devraient arriver au cours des deux prochaines semaines. Comment allons-nous faire ça?

Je vous fournirai un calendrier détaillé des vols au début de la semaine prochaine. Aujourd’hui, je vous annonce ce vol prévu pour le 18 décembre. De nombreux vols sont prévus, en moyenne deux par jour, jusqu’à trois par jour certains jours et aucun certains autres jours, mais en moyenne deux vols par jour au cours des deux prochaines semaines.

Comment allons-nous faire ça? Je tiens à souligner le travail extraordinaire accompli sur le terrain, comme vous en avez entendu parler lors de la séance d’information technique. Il y a certains facteurs que nous contrôlons et certains facteurs que nous contrôlons moins.

En ce qui concerne les facteurs que nous contrôlons, je pense que nous aurons suffisamment d’aéronefs pour atteindre notre cible. La Royal Jordanian Airlines joue un rôle important. Des compagnies aériennes canadiennes participent aussi au transport des réfugiés. Je crois que nous avons augmenté notre capacité de traitement. Nous avons au moins 500 fonctionnaires sur le terrain. À l’heure actuelle, des entrevues sont réalisées auprès de 15 000 réfugiés.

En ce qui concerne les examens médicaux, nous faisons face à plus de difficultés en ce qui a trait au temps nécessaire pour les effectuer. Mais nous avons augmenté d’une façon très considérable notre capacité d’effectuer des examens médicaux En deux semaines, nous sommes allés en termes des examens médicaux de 600 par semaine à 800 par jour. Voilà donc un exemple de l’augmentation marquée de la capacité dans ce domaine.

Donc en termes des choses que contrôle essentiellement le gouvernement, je pense que nous sommes relativement bien placés en termes de la disponibilité des avions, en termes de la capacité de faire les entrevues pour la sécurité et pour la santé on a fait de progrès énormes en termes de la santé.

Mais en termes des choses sur lesquelles on a moins de contrôle, les permis de sorti du Liban, il semble que ce problème a été réglé, et pour cela, je suis très reconnaissant au gouvernement du Liban.

Et l’autre chose c’est l’aspect humain. Si on dit à une famille syrienne que, oui, vous pouvez venir au Canada et si on leur donne l’information disant le 28 décembre, il n’est pas évident que cette famille sera prête à venir au Canada le 29, le 30 ou le 31 décembre. Peut-être qu’ils auront besoin de plus de temps pour dire au revoir à leurs amis ou vendre leurs actifs. Donc ça, ce n’est pas un élément qu’on contrôle et, par conséquent, nous ne pouvons pas dire à quelqu’un qu’il doit arriver avant la fin de l’année. Ce n’est pas correct, et nous ne ferions jamais une chose pareille.

Ainsi, dans la mesure où certaines familles dont la demande d’asile a déjà été approuvée ont besoin d’un peu plus de temps pour vendre leurs biens ou dire au revoir à leurs amis, nous leur accorderons ce délai. Il s’agit d’une des difficultés que nous devons surmonter si nous voulons atteindre notre objectif, et sur laquelle le gouvernement n’a pas vraiment de contrôle.

Il y a donc les difficultés que j’ai mentionnées, certaines que nous contrôlons, et d’autres que nous ne contrôlons pas. Mais ce que je peux dire en sommaire c’est que nous travaillons extrêmement fort sur le terrain et ici au Canada pour que ces réfugiés puissent arriver ici au Canada rapidement, oui, mais aussi il faut le bien faire en ce qui a trait à la santé et à la sécurité, et aussi pour donner un peu plus de temps aux réfugiés qui en ont besoin pour régler leurs affaires au Liban ou en Jordanie avant de venir ici.

Et donc on travaille très fort pour atteindre notre objectif avec l’appui de tous ces milliers de gens qui nous aident.

Et enfin, peut-être que je parle beaucoup, mais je tiens à terminer par des remerciements. Je veux remercier tout particulièrement notre collègue, le ministre de la Défense nationale, qui a non seulement mis l’épaule à la roue en offrant une capacité médicale supplémentaire, mais nous a assuré les services d’un C-17, le plus gros des avions, au besoin. Je ne suis pas certain que ce sera nécessaire, mais il est disponible, et cela prouve que ce projet est véritablement une initiative pangouvernementale.

Je tiens à remercier les gouvernements du Liban et de la Jordanie. Ils ont remué mer et monde en Jordanie, à commencer par le roi, pour nous aider par tous les moyens. Et le Liban, comme je viens de le dire, collabore entièrement sur le plan des permis de sortie.

Et, enfin, je veux dire un grand merci à nos fonctionnaires, ceux qui se trouvent là-bas, et ceux qui sont ici. J’ai été réellement étonné à Montréal de voir tous les fonctionnaires travailler avec acharnement et enthousiasme. Nous avions un décompte du moment où les premiers réfugiés franchiraient la porte. Nous avons su qu’ils seraient là dans 20 minutes et, vous savez quoi, tout le monde dans la salle était surexcité. Pour les gens qui travaillent à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, l’accueil de nouveaux arrivants au Canada est véritablement au cœur de leur travail. Ce fut donc une formidable expérience, autant pour eux que pour moi.

Et pour le premier ministre du Québec et le maire de Montréal et moi, c’était vraiment un exercice d’une coopération excellente à travers les trois gouvernements, et je remercie infiniment tous les fonctionnaires qui travaillent sur ce cas, non seulement les fonctionnaires fédéraux, mais aussi québécois. On a travaillé très bien ensemble.

Voici. C’était en quelque sorte une longe description, mais je crois qu’il nous incombe de faire en sorte que les Canadiens soient parfaitement informés. Par conséquent, je ne tiens pas à m’excuser d’avoir pris tout ce temps, car j’ai dit aux Canadiens ce que nous savons. Vous êtes donc maintenant au courant de ce que nous savons au sujet des vols qui doivent arriver et de mon engagement à vous transmettre un calendrier complet au début de la semaine prochaine. Ainsi, les Canadiens sont informés, et il est normal qu’ils aient cette information, car il s’agit d’un projet national pour lequel les contribuables canadiens ont versé près de 700 millions de dollars, et dans le cadre duquel les Canadiens – autant des individus que des entreprises – se mobilisent pour aider. J’estime donc que tout le monde devrait être au courant d’où nous en sommes dans ce voyage national.



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