Notes d'allocution de John McCallum, ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté dans le cadre d'un événement organisé par la Chambre de commerce de l'Ontario


Toronto (Ontario)
le 4 avril 2016

Tel que prononcé

Merci. Monsieur le président, Madame la sénatrice, Monsieur le ministre Chan, Mesdames et Messieurs, bonjour. Je suis très heureux d’être ici avec vous aujourd’hui. Je vous prie de m’excuser pour mon retard. Le stationnement du Gardiner est plus compliqué qu’un stationnement habituel, ce qui met en évidence la nécessité d’une infrastructure, mais c’est une autre histoire.

Je veux dire juste une chose au sujet des réfugiés. C’est de remercier le milieu des affaires pour tout ce que vous avez fait, non seulement en termes des contributions financières, mais aussi en termes d’offres d’emploi.

Je dirais donc que le milieu des affaires, par l’intermédiaire des diverses chambres de commerce, a accompli un excellent travail. Nous avons amassé – vous avez amassé – plus de 30 millions de dollars. Le logement constituait la première priorité; toutefois, étant donné que plus de 80 % des personnes sont maintenant logées de façon permanente, je crois que la priorité absolue est maintenant non seulement l’enseignement des langues, qui relève plutôt du gouvernement, mais aussi l’emploi. Je vous remercie donc pour ce que vous avez déjà fait. Je vous serais d’autant plus reconnaissant si vous poursuiviez votre travail. Mais c’est tout ce que je dirai au sujet des réfugiés dans mes commentaires.

Comme on l’a signalé, je suis économiste. Je comprends l’importance de l’immigration dans l’intérêt de l’économie canadienne, de la croissance et de la prospérité des Canadiens; je veux donc me concentrer sur cet aspect et tenter de répondre au plus grand nombre possible de recommandations contenues dans votre rapport, qui sont très nombreuses.

Toutefois, je dirai premièrement qu’en ce qui concerne les niveaux d’immigration, nous avons annoncé 300 000 pour l’année en cours, ce qui constitue la capacité maximale absolue du ministère, peu importe le montant supplémentaire que vous pourriez affecter cette année. Je veux accroître la capacité pour l’avenir, mais pour le moment, il s’agit du maximum que nous pouvons assumer. Nous avons dû faire de la place pour les réfugiés, de même que pour les conjoints, car les délais de traitement sont terribles; il y a donc eu une légère réduction temporaire du flux fédéral d’immigrants de la composante économique. Le nombre de candidats des provinces est demeuré constant, mais seulement de façon temporaire. Au cours des prochains mois, nous allons lancer un processus de consultation pour 2017, 2018 et 2019 – trois ans au total – qui concernera clairement le milieu des affaires et d’autres intervenants. Soyez assurés que le nombre d’immigrants dits de la « composante économique » augmentera de manière significative, mais je parlerai de cette expression dans une minute.

Donc oui, la coopération fédérale-provinciale se passe très bien. Permettez-moi seulement de mentionner deux points importants qui découlent de notre dernière réunion. Tout d’abord, l’économie confirme que les étudiants étrangers ont été lésés par le système actuel, et cet aspect doit être corrigé. Il le sera, et mes collègues provinciaux et moi sommes d’accord à ce sujet. En fait, je n’ai rencontré personne qui soit en désaccord avec cette proposition, et je rencontre beaucoup de gens.

Deuxièmement, vous savez tous que les questions liées aux titres de compétences — les médecins qui conduisent des taxis — posent problème depuis des décennies. Cet aspect relève de la compétence provinciale, mais j’ai été ravi lorsque le ministre du Québec a proposé la tenue d’une réunion fédérale-provinciale pour discuter des pratiques exemplaires dans ce domaine; ainsi, ce n’est pas une question qui relève directement, ou même indirectement, du contrôle fédéral, mais nous convoquerons certainement cette réunion parce qu’il s’agit d’un enjeu vraiment important.

J’aimerais également souligner que j’ai proposé — et personne ne s’est dit en désaccord — de modifier la manière dont nous mesurons la contribution des immigrants à l’économie. Le pourcentage statistique que représentent les immigrants de la composante économique par rapport au total n’a aucun sens. En fait, nous voulons savoir combien d’immigrants travaillent réellement et contribuent à l’économie. Donc nous allons mesurer le nombre d’immigrants arrivés récemment, ou un peu moins récemment, au pays sous forme de pourcentage de l’emploi ou de pourcentage de la population active dans chaque province, et nous pourrons surveiller ce pourcentage selon le degré de compétence et la période écoulée depuis l’arrivée des immigrants au pays; nous aurons ainsi une idée de la situation réelle.

Tous les immigrants font partie de la composante économique. Il n’est pas logique d’affirmer qu’un immigrant relève de la composante économique et que tous les autres n’en font pas partie, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas productifs, n’est-ce pas? Ainsi, nous laissons entrer les immigrants de la composante économique parce qu’ils contribueront à améliorer l’économie. Pour les autres, nous les accueillons à titre accessoire parce que nous sommes gentils. C’est une erreur. Certains immigrants dits du « volet économique » sont les conjoints de demandeurs principaux qui ne travaillent pas nécessairement, des membres de la famille. Nous sommes en 2016, et en général les deux conjoints travaillent. Même les grands-parents, qui ne font pas nécessairement partie de la population active, s’occupent des enfants et permettent ainsi aux deux parents de travailler. Et selon notre expérience, la vaste majorité des réfugiés travaillent, donc nous n’aimons pas ce terme – je n’aime pas le terme « immigrants de la composante économique ». Nous les appellerons peut-être des « immigrants indépendants » ou autre chose, mais nous ne pouvons pas affirmer qu’il y a une catégorie productive et que tous les autres ne sont pas productifs. Pour mesurer la contribution des immigrants, nous examinerons le pourcentage de nouveaux arrivants au sein de la population active selon diverses catégories et diverses périodes.

J’aborderai maintenant les recommandations. La première consiste à accroître la souplesse dans le cadre du Programme des candidats des provinces (PCP), à augmenter les effectifs de base et à réduire le personnel affecté au système Entrée express. Eh bien, c’est précisément ce que nous avons fait cette année pour l’Ontario. L’Ontario compte 1 000 employés de base supplémentaires, ce qui signifie que la province peut admettre pratiquement qui elle veut, et moins d’effectifs affectés à Entrée express, c’est-à-dire qui doivent respecter les règles du système Entrée express. Vous l’avez demandé, nous l’avons fait.

Toutefois, le rapport suppose qu’en ordre de priorité parmi les entreprises, les travailleurs étrangers temporaires constitueraient le premier choix. Viendraient ensuite les demandes de base de candidats des provinces, puis Entrée express. C’est tout à fait l’opposé de l’ordre de choix que je préférerais, et cela signifie qu’au niveau fédéral nous travaillerons très fort pour rendre le système Entrée express, le volet fédéral, plus attrayant pour les entreprises et meilleur pour le Canada, afin qu’un plus grand nombre d’entreprises soient disposées à utiliser ce volet.

Nous sommes moins enclins à appuyer le volet des travailleurs étrangers temporaires, car nous voulons des résidents permanents. Nous voulons accueillir des gens qui deviendront des citoyens canadiens, non pas des travailleurs invités. Maintenant, il y a de la place pour quelques travailleurs étrangers temporaires, surtout s’ils sont en voie d’obtenir la résidence permanente, mais nous préférons, et de loin, les résidents permanents. En outre, je ne veux pas être le ministre de l’Immigration qui laisse disparaître le rôle fédéral en matière d’immigration. Lorsqu’on examine les données, on constate qu’il y a peut-être dix ans, le quart des immigrants dits « de la composante économique » étaient des candidats des provinces. Aujourd’hui, c’est la moitié. À ce rythme, il n’y aura plus de rôle fédéral. Je veux améliorer le système Entrée express, afin que les entreprises veuillent l’utiliser; nous réduirons ainsi – je l’espère – la demande continue concernant un nombre croissant de candidats des provinces, si nous réussissons à rendre le volet fédéral plus efficace et efficient pour le pays.

Ensuite, nous devons supprimer l’exigence relative à une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) en ce qui concerne Entrée express. Nous n’avons pas pris de décision officielle, mais je suis d’accord. Cela ne signifie pas que nous allons le faire, mais que nous sommes disposés à le faire, et que nous allons étudier la question et prendre une décision dans un avenir assez proche; ainsi, vous m’avez plutôt convaincu à ce sujet pour les raisons fournies dans le rapport. Toutefois, vous devez vous assurer qu’il s’agit d’offres d’emploi légitimes; il faut donc prévoir un instrument de rechange quelconque, peut-être celui dont dispose le gouvernement de l’Ontario. Nous examinerons cette question de manière très intense.

Maintenant, accroître la sensibilisation. Évidemment, nous voulons accroître la sensibilisation. Il existe un « réseau de liaison avec les employeurs », qui ne s’est peut-être pas révélé très efficace – sans vouloir offenser les responsables du réseau, mais vous savez, les entreprises ne connaissent pas suffisamment le système Entrée express. Toutefois, il ne s’agit pas simplement de leur faire connaître le système. Il s’agit non seulement de communiquer, mais aussi d’améliorer le produit, n’est-ce pas? Nous ne devons pas communiquer au sujet d’un système qui n’est pas le meilleur. Nous devons améliorer le système, puis le faire connaître, ou les deux en même temps. J’ai déjà dit que j’étais d’accord avec vous au sujet de l’EIMT, mais il ne s’agit pas d’une annonce officielle.

Cependant, le deuxième point que j’ai mentionné plus tôt est lié aux étudiants étrangers. Nous devons rendre le Canada plus accueillant pour les étudiants étrangers, car selon moi, aucun groupe n’est composé de personnes plus susceptibles de devenir de bons citoyens canadiens que les étudiants étrangers qui, par définition, sont instruits, sont renseignés au sujet du pays et parlent le français ou l’anglais. Il s’agit donc d’un terreau très fertile. Il y a de la concurrence à l’échelle mondiale. Nous devons améliorer notre jeu. Cela signifie probablement que nous devons leur attribuer plus de points dans Entrée express. Il y a du travail à faire. Combien? Comment devons-nous les définir? Devrions-nous établir un contingent d’étudiants étrangers plutôt que d’accroître le nombre de points? Nous allons examiner ces aspects, mais d’une façon ou d’une autre, nous allons rendre le système plus intéressant pour les étudiants étrangers.

Vous mentionnez ensuite que le délai de traitement des demandes d’étudiants étrangers est trop long. Permettez-moi de vous dire que ce n’est pas surprenant. Le délai de traitement est trop long pour tout, sauf Entrée express. Je crois que nous l’avons maintenu à six mois, mais les délais de traitement sont beaucoup trop longs dans le cas des conjoints, des parents, des grands-parents et des aides familiaux. La situation s’améliore un peu en ce qui concerne les demandeurs de la citoyenneté et les étudiants. Alors nous allons travailler très fort afin de tout améliorer. Cela ne se produira pas du jour au lendemain; toutefois, notre expérience relative aux réfugiés nous a enseigné une leçon, c’est-à-dire que lorsque nous avons envoyé 500 personnes là-bas, elles ont appris à traiter les choses rapidement sans rien abandonner sur le plan de la sécurité. Elles ont appris à faire les choses de manière consécutive plutôt que simultanément — c’est-à-dire exécuter la tâche A, puis la tâche B, puis la tâche C, plutôt que les trois en même temps — et à éliminer les étapes inutiles. Nous appliquerons donc ce principe d’une manière plus globale et – je l’espère – nous accélérerons le traitement de façon générale.

Je crois avoir atteint la fin du temps qui m’était imparti et pas mal épuisé les sujets que je voulais aborder, sauf le dernier élément concernant l’Accord Canada-Ontario et la réouverture des bureaux fermés par les Conservateurs; je ne peux pas m’engager à cet égard. Nous étudierons la question. En outre, nous n’avons pas entamé de discussions avec l’Ontario au sujet de l’Accord Canada-Ontario sur l’immigration (ACOI), et donc je ne peux pas dire grand-chose sur ce point; je dirai toutefois que même si je vis en Ontario, même si le ministre de l’Immigration de l’Ontario est un ami, je ne veux pas d’un accord qui favorise l’Ontario au détriment des autres provinces. Je veux un accord global qui soit équitable pour l’ensemble des provinces; c’est donc l’objectif que nous nous emploierons à atteindre.

Je crois avoir répondu à une bonne partie de vos questions. Je serais heureux de répondre à d’autres questions en temps opportun; d’ici là, je vous remercie de votre attention.



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