OTTAWA – La marijuana est de plus en plus prescrite à des fins médicales, mais très peu surveillée, soutient l’Association des pharmaciens du Canada, qui souhaite jouer un rôle actif dans le suivi des patients.

Les pharmaciens estiment qu’ils peuvent être mis à contribution pour la gestion et la distribution de la marijuana médicale, leur association en fait même une question de sécurité publique.

«Les pharmaciens pourraient contribuer à cerner des problèmes éventuels, les interactions avec d’autres médicaments, les thérapies de rechange, les contre-indications et les signes de dépendance possible», a dit Phil Emberley, directeur des Affaires professionnelles de l’Association des pharmaciens du Canada.

Ces professionnels plaident pour un accès sécurisé, qui serait aussi accompagné par des renseignements sur la prise de la substance avec la surveillance clinique appropriée.

La volonté du gouvernement Trudeau de légaliser la marijuana, y compris à des fins récréatives, a accéléré le débat sur la distribution et la gestion du cannabis. Il reste toutefois plusieurs étapes à franchir avant de décriminalisation de la possession du cannabis.

Dans l’intervalle, des voix s’activent et des représentations se multiplient afin de s’assurer d’un contrôle du marché.

L’Association des pharmaciens du Canada se dit prête à travailler avec les autorités fédérales et provinciales, ajoutant que leurs membres «disposent déjà de l’infrastructure de contrôle des substances nécessaire et ont accès à une chaîne d’approvisionnement sûre qui permet de limiter les détournements possibles.»