OTTAWA – Les perspectives lucratives du pétrole albertain avec les hauts salaires payés dans cette industrie durant les années 2000 n’ont pas séduit les jeunes Québécois, moins enclins à déménager en Alberta que les autres jeunes Canadiens.

De 2001 à 2006, les jeunes travailleurs masculins du Québec âgés de 17 à 34 ans ont déménagé vers le Klondike de l’or noir dans la plus faible proportion au pays, selon une étude de Statistique Canada dévoilée lundi.

«Au cours des années 2000, la croissance relativement plus élevée des salaires en Alberta a amené un nombre important de jeunes hommes à déménager dans cette province, ce qui a comblé certains des emplois vacants au cours de cette période», soulignent les statisticiens.

De 2006 à 2007, alors que le prix du pétrole avait presque doublé depuis 2002, le taux de mobilité interprovinciale des jeunes travailleurs canadiens vers l’Alberta était de 0,72 %, alors qu’au Québec, ce taux n’était que de 0,20 %, soit presque quatre fois moins que le taux observé dans les neuf provinces autres que l’Alberta.

En comparaison, le taux de jeunes qui ont déménagé en Alberta en 2006-2007 était de 0,68 % en Ontario, 2,51 % à Terre-Neuve-et-Labrador et 0,97 % en Colombie-Britannique.

«De 2001 à 2006, la moyenne des salaires et traitements annuels réels gagnés par les hommes non mariés âgés de 17 à 34 ans a progressé plus rapidement en Alberta que dans les autres provinces», indique Statistique Canada.