Le contenu de nos assiettes ne cesse de nous rendre méfiants et parfois, c’est justifié, comme le montre cet exemple français. L’association de défense des consommateurs CLCV s’est récemment penchée sur la composition des poissons panés. Ces derniers contiendraient beaucoup de choses… mais très peu de poisson! 

Dans cette enquête révélée dans le quotidien Le Parisien, l’association dénonce le «flou» entretenu par les industriels sur la composition de certains produits. Après avoir décortiqué 237 étiquettes de produits transformés à base de poisson, tels que le surimi, les rillettes ou encore les bâtonnets, CLCV a conclu que certains poissons panés ne contenaient que 29 % de poisson. Par ailleurs, ce «poisson» serait en réalité du calamar.

Les produits pour enfants posent problème

Le choix des morceaux de poissons constitue un autre problème. Dans plus de 75 % des parties examinées, «les aliments ne sont pas fabriqués à partir de filets, mais de chair et parfois de pulpe». La chargée de mission alimentation du CLCV Marine Desorge a dénoncé «un mélange peu ragoûtant» de chutes de filetage, arêtes et peau, mélangées dans des broyeurs.

L’étude montre aussi que la qualité des poissons panés pour enfants est à surveiller de près. En effet, ils ne contiendraient que 30 % de chair, contre 52 % pour ceux destinés aux adultes. En plus de contenir moins de protéines, les poissons panés pour enfants contiennent aussi trop souvent du fromage et des flocons de terre. Ils sont aussi plus riches en sel, en sucre et en graisses saturés.