Des scientifiques de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, se sont penchés sur les problèmes d’anxiété. Leur étude démontre que ce phénomène touche quasiment deux fois plus les femmes que les hommes.

Le troubles de l’anxiété se manifestent souvent par «une inquiétude excessive, de la peur ou une tendance à éviter des situations potentiellement stressantes, y compris des activités de groupe», rappelle l’université britannique sur son site.

Les chercheurs se sont intéressés à 48 études précédentes sur le sujet. Leurs recherches ont également démontré que les hommes comme les femmes de moins de 35 ans sont plus enclins à souffrir d’anxiété que les personnes plus âgées. «Tant de recherches se sont portées sur la dépression. Si c’est une maladie importante, l’anxiété l’est tout autant, a écrit l’auteure de l’étude, Olivia Remes, dans la revue Brain and Behaviour. L’anxiété peut mener à l’invalidité, au handicap et peut augmenter les risques de suicides.»

Ils ont identifié des groupes particulièrement touchés par l’anxiété. Parmi eux, on trouve les femmes enceintes – concernées par les troubles d’ordre compulsif, la communauté LGBT et les personnes souffrant de maladies chroniques.

Sans surprise, ces dernières sont plus sensibles à l’anxiété que celles en bonne santé. «Peut-être les médicaments pour soigner certaines maladies sont en cause, ça peut être la maladie elle-même qui peut déclencher l’anxiété, ou bien les gens souffrant d’anxiété sont plus enclins à une inflammation de leur corps – et cette inflammation peut ensuite augmenter plus tard des maladies physiques», a précisé Olivia Remes.

L’étude a aussi révélé que 4 % de la population mondiale avait été diagnostiquée avec un trouble de l’anxiété. En Amérique du Nord, ce taux s’élève à environ 8 %.

Néanmoins, le nombre de personnes en souffrant et n’ayant pas été diagnostiquée est bien plus élevé.