TORONTO – De plus en plus d’acheteurs étrangers acquièrent des propriétés de luxes au Canada et les Chinois seraient les plus importants acquéreurs au pays, selon une nouvelle étude de Royal Lepage.
Dans le sondage effectué auprès de professionnels de l’immobilier à travers le pays, deux tiers des personnes questionnées font état d’une augmentation de l’activité des acheteurs étrangers dans leur région depuis 2005.
De plus, un quart (24 %) de tous les participants affirment qu’au moins 25 % des propriétés de luxe de leur région respective ont été achetées par des étrangers. Les Chinois seraient les principaux acheteurs internationaux de biens immobiliers au Canada, selon plus de la moitié des répondants.
Selon les deux tiers des professionnels sondés, l’activité des propriétés de luxe s’est accrue depuis janvier 2015, un phénomène qui s’explique notamment par la faible valeur du dollar canadien.
«La stabilité des systèmes politique et financier du Canada, en plus de son ouverture vis-à-vis de l’immigration et de la diversité, fait de notre pays une destination idéale pour les acheteurs internationaux désireux d’investir ou de déménager», a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage, dans un communiqué jeudi.
Le sondage a dressé un portrait du marché immobilier de quatre provinces: la Colombie-Britannique, l’Alberta, l’Ontario et le Québec. C’est en Colombie-Britannique que l’activité des acheteurs chinois domine.
Au Québec
Selon le sondage, le marché de luxe au Québec demeure relativement sain et croît depuis janvier 2015. Toutefois, l’activité des acheteurs étrangers serait beaucoup moins importante que dans le reste du pays, selon 58 % des professionnels sondés qui estiment que moins de 10 % des propriétés de luxe sont acquises par des étrangers.
«Comparativement au reste de la province, le segment de l’immobilier de luxe dans la région de Montréal se porte particulièrement bien depuis ces 10 dernières années, et les performances furent particulièrement bonnes en 2015, a expliqué Marie-Yvonne Paint, professionnelle de l’immobilier chez Royal LePage Heritage. L’économie québécoise, ainsi que la confiance des consommateurs, montre de nets signes d’amélioration. Par extension, elle accroît donc les intérêts et l’activité dans le marché de l’immobilier montréalais.»
Dans le cadre de l’étude, les «acheteurs étrangers» sont définis comme des acheteurs vivant à l’extérieur du Canada tout le temps ou la plupart du temps.
Le sondage a été effectué auprès de 250 experts immobiliers canadiens se spécialisant dans le marché de luxe entre le 26 février et le 9 mars 2016.
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