Santé Canada a confirmé son intention de permettre à l’industrie du bœuf d’avoir recours à l’irradiation avec le lancement, vendredi, d’une période de consultation publique sur la question.
La population a jusqu’au 1er septembre pour se faire entendre.
L’industrie du bœuf tente depuis plus d’une décennie d’avoir recours à l’irradiation afin de diminuer les risques de contamination de la viande à l’E. coli.
Mais au début des années 2000, l’initiative s’était butée aux réactions négatives du public. Santé Canada tente aujourd’hui de se faire rassurante.
«Le bœuf haché irradié conserve sa valeur nutritive, de même que sa texture, son apparence et son gout habituel», a indiqué en conférence téléphonique Luc Pelletier, un évaluateur scientifique à Santé Canada.
Les entreprises ne seront pas obligées d’avoir recours à cette méthode, qui consiste à exposer les aliments à un niveau d’énergie dite «ionisante». Trois différentes sources d’énergie peuvent être utilisées: les rayons gamma, les rayons X et les faisceaux d’électrons. Le ministère a toutefois confirmé que la mention «irradiée» devrait figurer sur l’étiquette si tel était le cas.
Si la période de consultation auprès de la population s’avère concluante, le bœuf haché sera ajouté à la liste des aliments qui peuvent être traités par irradiation.
Cette liste comprend déjà les oignons, les pommes de terre, le blé, la farine, les épices et les assaisonnements.
«L’Organisation mondiale de la Santé considère l’irradiation comme un moyen sûr et efficace pour réduire le nombre d’organismes pathogènes qui se trouvent dans les aliments sans que ceux-ci perdent de leurs qualités nutritionnelles», a soutenu Santé Canada dans un communiqué.
Chaque année, plus de 400 cas de contamination à la bactérie sont rapportés chez des patients par Santé Canada.
En 2012, le plus grand rappel de viande au Canada, soit de 4000 tonnes, a été effectué lorsque de la viande de bœuf contaminée à la bactérie E. coli a été trouvée chez XL Foods en Alberta, une entreprise de transformation.
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