TERREBONNE – Une dame de 67 ans, qui est morte en juin à l’hôpital Pierre-Le Gardeur, à Terrebonne, a dû se battre afin que les médecins acquiescent à sa demande d’aide médicale à mourir.
Micheline St-Onge a vécu un parcours en montagnes russes, victime d’une certaine confusion au sein du système de santé.
Diagnostiquée de multiples cancers en février dernier à l’hôpital Saint-Luc à Montréal, on l’opère un mois plus tard en lui confirmant qu’il lui reste tout au plus un an à vivre.
La dame de 67 ans a donc demandé l’aide médicale à mourir. Un comité avait commencé à évaluer la demande, un processus qui peut durer jusqu’à deux semaines.
Entretemps, Micheline St-Onge a demandé d’être transférée au centre hospitalier de Le Gardeur afin de se rapprocher de sa famille dans Lanaudière.
Refus
Elle a réitéré à plusieurs reprises sa demande d’aide médicale à mourir à cet endroit, mais sa requête a été refusée.
«Le premier médecin qui l’a vu lui a dit “Non, vous êtes viable, vous avez un an à vivre. Ici on n’est pas pour ça. Dès que vous allez mieux, vous retournez chez vous”», raconte sa fille, Mélanie Gendron.
Sous le choc et en colère, Mme St-Onge n’a pas voulu contester et a plutôt décidé d’arrêter de manger, de se laisser mourir.
La famille qui ne savait plus quoi faire a décidé de s’adresser à l’avocat Jean-Pierre Ménard spécialisé en droit de la santé. Après son intervention, les médecins ont été plus réceptifs.
Le 5 juin dernier, à l’âge de 67 ans, Micheline St-Onge a finalement reçu l’aide médicale à mourir, entourée de sa famille. Cela a duré 15 minutes.
Douze personnes ont déjà reçu l’aide médicale à mourir dans ce Centre intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière (CISSS). Quatre demandes ont été refusées parce que les personnes n’étaient pas en fin de vie.
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