Les prix des fruits et légumes ont tellement grimpé que pas moins d’un Canadien sur quatre a réduit sa consommation, selon une étude publiée par les Universités de Guelph, en Ontario, et Dalhousie, en Nouvelle-Écosse.

Depuis un an, les prix des fruits ont augmenté de 11 % alors que ceux des légumes ont monté de 14 %.

La hausse des prix a forcé 26 % des Canadiens à réduire leur consommation de fruits et légumes, «un seuil alarmant», affirme Sylvain Charlebois, auteur de l’étude et professeur à l’Université Dalhousie.

Bouder le chou-fleur…

À titre d’exemple, plus de 30 % des Canadiens ont boudé le chou-fleur, dont les prix ont atteint les 8 $ l’unité à un certain moment l’hiver dernier, de même que le brocoli, la laitue, les oranges et les pommes.

Au lieu de se tourner vers d’autres légumes moins chers, les consommateurs ont opté pour du jus dans une proportion de 17 % tandis que près d’une personne sur deux (45 %) a acheté ou considéré les produits surgelés. Mais les deux tiers des consommateurs (67 %) se sont carrément privés de leurs fruits et légumes préférés.

Selon l’étude, un ménage dépense entre 16 % et 20 % de son budget alimentaire à l’achat de fruits et légumes, et en moyenne, il doit débourser entre 65 $ et 85 $ de plus en fruits et légumes, à cause de l’augmentation de cette année.

Bon nombre de consommateurs estiment que l’augmentation des prix est injustifiée. Quatre Canadiens sur 10 (39 %) sont de cet avis, et les gens à faible revenu sont encore plus susceptibles de croire que l’industrie agroalimentaire abuse, «malgré le martèlement constant des changements climatiques et de la faiblesse du huard qui affectent les prix».

Pour consommer à meilleur prix, le professeur Sylvain Charlebois suggère de consulter les circulaires et d’utiliser des applications sur les téléphones intelligents «afin de savoir réellement combien coûtent les tomates ou un concombre avant de mettre les pieds dans un magasin. Ces clients vont faire plus attention aux prix et vont économiser», affirme-t-il.