Alors que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, annonçait cette semaine que près de 5000 Québécois sont toujours en attente d’une chirurgie depuis plus d’un an, un chirurgien algérien installé au Québec ne réussit pas à pratiquer sa profession.
Le Dr Mohamed Chaid, chirurgien, compte pourtant 25 ans d’expérience. Il est arrivé au Québec pour des raisons familiales il y a quatre ans avec ses adolescents.
L’homme a reçu ses équivalences québécoises pour ses études effectuées en Algérie, ce qui lui permettrait de pratiquer au Québec.
Il attend maintenant son permis restrictif, qui l’autoriserait à travailler dans un hôpital québécois sous supervision pendant trois mois. Ensuite, il pourrait rester cinq ans dans cet hôpital.
Toutefois, on n’a pas d’emploi pour lui: en 2013, il a postulé à 23 endroits. Il est maintenant rendu à une quarantaine de demandes, sans résultat.
Il se dit prêt à aller n’importe où dans la province.
«J’ai postulé exclusivement dans des régions, toutes les régions du Québec, en Gaspésie, en Abitibi, un peu partout . Il m’est arrivé de ne pas avoir de réponse du tout, mais très souvent, que les postes étaient déjà [occupé], ou que le besoin ne se faisait pas sentir de recruter un chirurgien supplémentaire», raconte M. Chaid.
Dans certaines spécialités, il n’y a plus d’emplois disponibles, même pour les médecins résidents du Québec.
«Les postes pour les étudiants en médecine qui terminent leurs études et qui entrent en résidence en chirurgie, les postes ont été coupés de moitié dans les deux dernières années. On s’en vient complètement saturés pour faire rentrer d’autres étudiants québécois», souligne Christopher Lemieux, de la Fédération des médecins résidents du Québec.
Malgré tout, M. Chaid compte continuer ses démarches.
«C’est une source de frustration pour moi, parce que j’aimerais me rendre utile au Québec et faire ce que je fais de mieux, exercer mon métier de chirurgien», dit-il.
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