Supercliniques: d'autres priorités, disent les omnipraticiens


MONTRÉAL – De nombreux médecins de famille du Québec n’adhèrent pas au projet de 50 supercliniques que le ministre Gaétan Barrette veut implanter dans les zones les plus peuplées.

Réunis en conseil général samedi à Montréal, ils ont dénoncé la façon unilatérale de procéder du ministre et croient qu’il faudrait d’abord régler d’autres problèmes plus urgents pour permettre un meilleur accès aux patients.

Josée Bouchard est médecin de famille dans le Bas-Saint-Laurent. Comme plusieurs de ses collègues, elle ne croit pas à la nécessité des supercliniques partout.

«Il y a probablement des endroits où, oui, c’est nécessaire que ce soit ouvert 12 heures par jour, mais il y a des endroits où ça ne sert à rien que des médecins se tournent les pouces les samedis et les dimanches soirs», souligne-t-elle.

Il y a, selon elle, des problèmes plus urgents à régler pour améliorer et accélérer les soins au Québec, comme un accès plus rapide aux médecins spécialistes.

«On envoie des requêtes pour faire des demandes de consultation, mais ça prend un temps fou avant que les patients soient appelés», déplore-t-elle.

Autre problème: à Montréal, la propriétaire d’une clinique tente de recruter deux nouveaux médecins parce que deux autres vont quitter, mais elle ne peut pas le faire.

«Pour travailler, un médecin a besoin d’un permis d’installation. Le nombre de permis octroyés à Montréal annuellement est de 75, mais ça nous en prendrait 530», mentionne-t-elle.

Pendant ce temps, des patients qui n’ont pas de médecins de famille et qui se sont inscrits au guichet d’accès centralisé du ministère de la Santé ne savent pas que, souvent, ils pourraient en obtenir un rapidement. Pour une raison inexpliquée, le système ne fournit pas.

«Un médecin qui voudrait prendre de nouveaux patients, qui aurait de la place pour en prendre 100 nouveaux, tu dois commencer par une liste de 10 patients et tant que tu ne les as pas vus, tu ne peux pas en avoir d’autres», explique Guillaume Charbonneau, médecin de famille à Maniwaki.

Les omnipraticiens en ont assez de se faire dire qu’ils ne veulent pas travailler les soirs de fin de semaine. Ils disent qu’ils font fonctionner les hôpitaux où plusieurs se retrouvent le week-end. C’est le cas d’Annie Gagnon, qui est médecin de famille à Trois-Rivières et qui fait des accouchements le samedi à l’hôpital.

«Ce n’est pas que nous ne voulons pas travailler le samedi, c’est que l’on travaille déjà ailleurs le samedi!» dit-elle.



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