Soins à domicile: il ne reçoit qu'un bain par semaine


MIRABEL – Plus de 16 000 Québécois attendent d’avoir accès à des soins à domicile et René Gagnon, un résident de Mirabel, dans les Laurentides est de ceux-là. Il est atteint d’ataxie cérébelleuse, une maladie neuromusculaire, qui l’oblige à avoir besoin d’aide dans de nombreuses tâches du quotidien.

«C’est une maladie semblable à la sclérose en plaques, c’est-à-dire qu’il perd l’équilibre, a expliqué sa conjointe, Liette Bouchard. Il a des troubles de motricité. Il a de la misère à avaler. Il a de la difficulté à fonctionner dans son quotidien.»

Depuis trois ans, la dame de 69 ans réclame à son Centre local de services communautaires (CLSC) des soins à domicile.

«La seule chose qu’ils m’offrent [pour lui], c’est un bain, a-t-elle dit. Un bain semaine.»

«On épuise trop rapidement les aidants naturels», croit l’avocat spécialisé en droit médical, Me Jean-Pierre Ménard.

«On va obliger les gens à penser à l’hébergement dans le réseau de la santé de façon beaucoup plus précoce que ce qui devrait être», a-t-il indiqué.

Il y a quelques jours, le couple s’est résigné à mettre sa résidence en vente, car M. Gagnon devra probablement être placé en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), ce qui devrait engendrer des coûts supplémentaires.

Une réalité qui pourrait prendre plusieurs années à se réaliser et qui fait peur à ce couple.

Investissements

Du côté du ministère de la Santé, on répète que des investissements ont déjà eu lieu dans le domaine des soins à domicile et que d’autres pourraient intervenir d’ici la fin de la mandature du gouvernement Couillard.

«La réalité, c’est que dans les quatre dernières années, ce sont 21 % plus d’heures de service qui ont été données à la population, a fait savoir le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.

Est-ce qu’il va falloir en faire plus dans les prochaines années? La réponse est oui. Et on verra ce qu’on présentera au budget qui s’en vient.»

Face au manque de moyens, les auxiliaires familiales et sociales, qui sont plus de 6000 au Québec, craignent que les soins à domicile basculent de plus en plus vers le privé avec des employés mal formés.

«Travailler seul(e) à domicile, avec une clientèle vulnérable en santé mentale, des cas qui s’alourdissent, etc. Ce n’est pas monsieur et madame Tout-le-monde qui peuvent faire ça», a expliqué la porte-parole de l’Association des auxiliaires familiales et sociales, Nathalie Bourque.



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