Le Groupe Remabec a lancé lundi un projet de démonstration à sa scierie de Parent, en Haute-Mauricie, dans le but de produire du biocombustible qui peut remplacer le mazout.
Une toute première machine de production utilisant des résidus forestiers sera mise en marche. Il s’agit d’un investissement de 7,2 millions $, dont 3 millions $ proviennent du gouvernement de Québec.
Le processus novateur permet de transformer la biomasse en liquide combustible. Les résidus sont déchiquetés en une poudre qui est ensuite chauffée à 500 degrés sans l’apport d’oxygène.
«Les résidus de bois, au lieu de se consumer, se transforment en gaz, qui est ensuite refroidi. Cela laisse une huile (le biocombustible), un peu de charbon et un peu de gaz dans des proportions de 70 %, 20 % et 10 % environ», a expliqué Yvon Nadeau, PGD de Pyrobiom Énergie, une division du Groupe Remabec.
La machine installée à Parent transformera deux tonnes de matières sèches à l’heure, dont il sortira 1200 litres de biocombustible, qui pourra remplacer le mazout lourd dans l’industrie.
Les prévisions de production annuelle s’établissent à 9 millions de litres.
Pour Remabec, il s’agit d’une occasion d’exploiter de nouveaux débouchés.
«Seulement 45 à 50 % des arbres sont utilisés en sciage, le reste – du bran de scie, des copeaux et de l’écorce – est en partie utilisé par l’industrie du papier. Mais comme la production de papier journal est la baisse, il s’agit d’une belle occasion», a indiqué Rejean Paré, le PDG de Remabec.
La nouvelle machine va créer une dizaine d’emplois. Elle doit entrer en fonction dans un mois.
Si l’expérience est concluante, Remabec pourrait en ajouter quatre autres, ce qui fera grimper sa production annuelle à 45 millions de litres.
Le biocombustible pourrait être utilisé par les cimenteries qui consomment d’énormes quantités de mazout.
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