En 2012, les Nations Unies ont fait du 20 mars la Journée internationale du bonheur. Le sujet ne cesse de fasciner les chercheurs. Tous veulent apporter un élément de réponse à la même question: «Qu’est-ce qui fait le bonheur?». Certains de leurs résultats les plus récents peuvent paraître surprenants.
Dépenser du temps et non de l’argent
Une étude publiée cette année dans la revue Developmental Psychology a remis en cause l’idée d’une crise de la quarantaine. Menées sur 25 ans par les chercheurs de l’Université de l’Alberta, les recherches ont permis d’observer que le bonheur grandissait avec l’âge et qu’il ne décroissait pas autour de la quarantaine.
Par ailleurs, peut-être sans surprise, une équipe de chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique a confirmé au mois de janvier que ceux qui accordaient la priorité au temps et non à l’argent déclaraient être plus heureux. Ces personnes utilisent leur temps libre pour entreprendre des activités pleines de sens comme le bénévolat pour des œuvres de charité. Cela augmenterait leur bonheur.
Une affaire de biologie?
Certains chercheurs avancent que le bonheur pourrait être une question de gênes. Après avoir étudié plusieurs pays du monde, une équipe de la Varna University of Management, en Bulgarie, a observé une corrélation entre un bonheur accru et une haute prévalence de l’allèle A – variant génétique empêchant la dégradation de l’anandamide, une substance naturelle qui accroît les plaisirs sensoriels et diminue la douleur.
Cette forte prévalence a été observée au Mexique, en Colombie, au Venezuela en Équateur, au Ghana et au Nigeria, des pays dans lesquels, en dépit de la violence, les personnes interrogées se déclarent heureuses. En Irak, en Jordanie, à Hong Kong, en Chine, en Thaïlande et à Taïwan, la prévalence de cet allèle A est faible. Les personnes se jugeant heureuses y sont moins nombreuses.
Des chercheurs de l’université de Kyoto, au Japon, ont découvert l’année dernière que ceux qui se sentent plus intensément heureux disposent de plus de matière grise dans la région précunéus du cerveau. Plusieurs études ont démontré qu’on pouvait accroître le volume de cette matière grise en pratiquant la méditation.
Les réseaux sociaux favorisent-ils le mal-être?
Une étude de 2015 mené par le Happiness Research Institute, au Danemark (pays décrit comme le plus heureux au monde), avance que Facebook pourrait rendre malheureux. Après une semaine passée à l’écart du réseau social, les participants ont rapporté être plus satisfait de leur vie. Selon les chercheurs, les utilisateurs Facebook seraient à 39 % plus susceptibles de se sentir malheureux que les non-inscrits.
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