Dernière mise à jour: 09-04-2016 | 21h42
TORONTO – Le nom de la femme d’affaires Louise Blouin originaire de Montréal, qui est considérée comme une des femmes les plus riches du monde, figure dans les «Panama Papers», cette grande fuite de documents sur les paradis fiscaux qui ébranle la planète depuis une semaine.
Le Toronto Star, qui fait partie du consortium international de journalistes d’enquête qui est à l’origine de cette histoire qui ébranle le monde de la finance, a obtenu une entrevue avec Mme Blouin, qui assure n’avoir rien à se reprocher.
«Je suppose que tout est en règle. Je ne suis pas un avocat et je ne suis pas comptable. Donc, tout ce qui a été structuré (aux) Îles Vierges britanniques a été fait par Deloitte il y a de nombreuses années, au Royaume-Uni.»
Mme Blouin a assuré que l’objectif n’était pas d’éviter d’éluder l’impôt, mais plutôt de faciliter ses transactions immobilières, qu’elle a qualifiées de «passe-temps», tout comme l’achat et la vente d’œuvres d’art, un autre de ses «passe-temps privés».
Il n’y a rien d’illégal à enregistrer des filiales outre-mer, mais les révélations contenues dans les 11,5 millions de documents détenus par la société de Panama Mossack Fonseca, les «Panama Papers», ont suscité l’indignation de la population devant toutes ces fortunes placées à l’étranger par des gens fortunés, soulevant des possibilités d’évasion fiscale.
Mme Blouin ne savait même pas que son nom était cité dans les documents. «Ce n’est pas pertinent. Ce n’est pas parce que vous êtes sur la liste que vous avez fait quelque chose de mal», a-t-elle déclaré au Toronto Star.
Née en 1958, Louise Blouin a grandi au sein d’une famille de classe moyenne de six enfants à Dorval, près du lac Saint-Louis.
Elle a fait fortune à la suite de la création, avec son second mari John MacBain, de l’entreprise de petites annonces «Trader Classified Media». Lors de son divorce en 2000, son ancien mari lui a remis 200 millions $ représentant la valeur de ses actions dans l’entreprise, selon le magazine Forbes, cité par le journal torontois.
Mme Blouin s’est par la suite imposée comme une incontournable du monde de l’art, dirigeant son groupe, Blouin Corp, qui compte parmi ses publications des magazines prestigieux comme Art+Auction et Modern Painters, et le site internet de nouvelles sur les arts «blouinartinfo.com».
Elle a fait récemment l’acquisition d’une «somptueuse résidence de type Cape Cod», selon la description d’une courtière, à Mont-Tremblant, pour la somme de 5,8 millions $.
Elle est la sœur d’Hélène Desmarais, qui est mariée à Paul Desmarais Jr, de la famille qui dirige Power Corporation.
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