Ottawa (Ontario)
Le 1er décembre 2015
Tel que prononcé
Merci beaucoup, Votre Excellence. Bonjour, mesdames et messieurs. Je suis très heureux de participer à cet événement organisé par Son Excellence, car nous nous connaissons depuis qu’il était principal de l’Université McGill. À cette époque, j’étais doyen de la faculté des arts, et nous avions un étudiant plutôt prometteur qui s’appelait Justin Trudeau.
Au sujet du premier ministre, permettez-moi de dire que c’est en raison de lui que je vous parle ce matin pas comme le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, mais en tant que ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté. En faisant ce changement, notre premier ministre a envoyé un message fort que les réfugiés sont importants, que les réfugiés sont toujours les bienvenus au Canada. Je sais donc que je suis sur la même longueur d’onde que mon patron aujourd’hui, ce qui est toujours réconfortant.
Je suis revenu hier d’un voyage en Jordanie avec mes deux collègues Harjit Sajjan et Jane Philpott, et je peux vous dire que je crois plus que jamais que le Canada fait la bonne chose en faisant venir 25 000 personnes touchées par les horreurs de la guerre et du terrorisme dans notre pays formidable et accueillant.
Mes amis, je ne suis pas le seul à le dire. Dans un éditorial publié récemment dans le Washington Post, il est indiqué, et je cite : « le Canada montre la voie (en matière de réinstallation des réfugiés), avec compassion et bon jugement ». Le chef du HCR a dit que s’il y a un pays dans le monde qui était capable de faire ce que nous faisons aussi rapidement et bien que nous essayons de le faire, ce pays c’est le Canada. Nous devons prouver qu’il a raison, et que nous sommes bel et bien capables de réaliser cette initiative rapidement, et plus important encore, correctement.
Tout d’abord, je tiens à remercier les membres des partis de l’opposition. Ils ne disent pas que nous procédons de la manière parfaite, et je suis d’accord avec eux. Ce n’est peut-être pas le cas, mais ils ont adhéré au principe du projet, tout comme mon prédécesseur Chris Alexander. Ce n’est donc pas un projet partisan, comme en témoigne également la participation du gouverneur général.
Il s’agit d’un projet canadien, et tous les partis, dans le passé et le présent, ont fait venir des milliers de réfugiés. C’est notre façon de faire. Ce n’est aucunement une question partisane. Mes amis, on voit bien en regardant dans la salle aujourd’hui qu’il s’agit d’un projet du gouvernement fédéral. J’ai parlé à chacun de mes homologues provinciaux et territoriaux et à plus de 30 maires. Ils sont tous de notre côté.
Nous travaillons ensemble, et je les remercie de leur soutien. Par contre, ce n’est pas même un projet gouvernemental. Ce projet, mes amis, est un projet national. C’est un projet national qui vous concerne tous, même si vous n’êtes pas des représentants du gouvernement et que vous travaillez très fort d’autres façons. Il concerne les millions de Canadiens partout au pays.
Je tiens à vous donner quelques exemples de soutien qui a déjà été offert par des personnes partout au pays. Le premier exemple c’est au Québec, où on a eu une collecte massive de vêtements et je peux vous dire que selon le YMCA, ils ont eu deux salles de ces vêtements en 24 heures; ceci représente donc un effort considérable.
Dans le Lower Mainland en Colombie-Britannique, la communauté sikhe a apporté une très grande contribution en offrant un grand nombre de logements, des services d’éducation, et bien plus. Les promoteurs immobiliers Ian Gillespie, à Vancouver, et Boardwalk Rental Communities et Mainstreet Equity, en Alberta, ont offert des logements gratuits ou subventionnés. À Toronto, Samantha Jackson et Farzan Yousefian ont décidé de modifier leurs plans de mariage et d’utiliser l’argent ainsi économisé pour parrainer une famille de réfugiés syriens. La famille Seymour de l’Île-du-Prince-Édouard a annulé ses projets de vacances pour les Fêtes afin d’aider la « plus petite province du Canada à offrir la sécurité à des familles de réfugiés syriens. »
Mes amis, je suis convaincu que ce n’est que la pointe de l’iceberg. Ce n’est que le début du soutien que nous constaterons partout au pays; toutefois, je vous demande d’applaudir ces Canadiens qui nous ont aidés jusqu’à maintenant. Demain, je me rendrai dans quatre provinces pour rencontrer certaines de ces personnes et pour les remercier de leurs efforts, à l’aube des efforts à venir.
Je tiens ensuite à aborder quatre domaines plus concrets nécessaires à l’élaboration d’un plan national fructueux. Le premier est la communication. Ce n’est pas le genre de tous, mais je veux tenir les Canadiens au courant de tout ce qui se passe, leur dire les bons coups, comme les avions jordaniens auxquels nous aurons accès, et les défis, comme la question des permis de sortie au Liban.
Nous voulons que les Canadiens soient au courant de toutes les étapes, parce qu’il s’agit d’un projet canadien. Ils ont le droit de savoir, et nous les tiendrons informés. À cette fin, des séances d’information seront organisées toutes les semaines, ou plus souvent s’il y a lieu, et seront offertes par Jane Philpott, moi-même et des fonctionnaires. La première de ces séances aura lieu demain, et sera tenue par des fonctionnaires. Nous publierons également sur notre site Web un résumé des progrès qui changera tous les jours, ou plusieurs fois par jour.
De plus, le gouvernement fédéral a déjà investi près de 700 millions de dollars. C’est beaucoup d’argent, mais des lacunes demeurent. Dans certaines provinces, ces lacunes visent entre autres le logement. J’utilise le forum d’aujourd’hui pour appeler le secteur privé et chaque Canadien à aider (à l’instar d’autres, comme je l’ai mentionné plus tôt) pour trouver des logements de toutes sortes pour les réfugiés qui viendront au pays.
Le troisième point que j’aimerais soulever concerne une des questions. Je n’ai peut-être pas répondu à chacune d’elles précisément, mais oui, cette initiative a un coût à court terme. Il s’agit d’une initiative d’aide humanitaire importante, mais également d’un investissement à long terme qui procurera au Canada des gains à long terme. Une fois établis, tous ces réfugiés, comme ceux qui sont arrivés avant eux, trouveront un emploi et deviendront des membres productifs de notre pays.
C’est important, et je félicite le premier ministre du Nouveau-Brunswick non seulement parce qu’il a accepté d’accueillir des réfugiés, mais aussi parce qu’il a trouvé des emplois pour un grand nombre d’entre eux dans des domaines où la province manque de main-d’œuvre. Encore une fois, j’appelle les gens d’affaires à nous aider à trouver des emplois pour ces personnes et peut-être à trouver des logements.
Il est très important que les Canadiens sachent quoi faire s’ils veulent nous aider. Le site Web de mon ministère contient de l’information pour les Canadiens concernant où ils peuvent aller pour aider. Nous tentons d’améliorer ce point, mais je ne crois pas que ce soit suffisant. Aujourd’hui, j’aimerais entendre votre point de vue concernant ce que nous pourrions faire pour diffuser cette information, et peut-être établir une distinction selon le type d’aide.
Il s’agit d’un travail constant et rapide, mais il va sans dire que nous n’avons pas réponse à toutes les questions. Les personnes présentes dans cette pièce peuvent répondre à beaucoup d’entre elles. J’espère que cette journée nous permettra de réaliser des progrès ensemble dans le cadre de ce projet formidable. En conclusion, mettons de côté les détails pendant un instant, même s’ils sont essentiels. Mes amis, faisons-nous connaître; montrons au monde entier ce que les Canadiens peuvent faire. Menons ce projet à bien, et faisons-le correctement. Merci beaucoup.
Source