Une équipe de chercheurs de la Linköping University en Suède et de l’université de Miami vient de publier une étude dans Nature, qui permet de mieux cerner les causes de l’alcoolisme.
Ils ont découvert le rôle clef d’une enzyme appellée PRDM2 dans le lobe frontal. Plus le patient consomme de l’alcool et développe une dépendance, plus la production de cette enzyme dans le cerveau diminue.
Or, comme l’explique le chercheur en chef de l’étude, le professeur Markus Heilig, à eurekalert.org, c’est un cercle vicieux, car moins elle est produite, plus on continue à boire.
«PRDM2 contrôle l’expression de plusieurs gènes qui sont nécessaires pour une signalisation efficace entre les cellules nerveuses. Lorsque trop peu d’enzyme est produite, aucun signal efficace n’est envoyé à partir des cellules qui sont censées arrêter les impulsions» explique-t-il. Résultat, il devient difficile pour une personne de dire non à un verre.
Pour confirmer leur découverte, les scientifiques ont notamment stoppé la production de PRDM2 dans le lobe frontal de rats qui n’étaient pas dépendants, et ils ont observé qu’ils ne contrôlaient plus leur impulsion.
«À long terme, nous voulons contribuer au développement de traitements efficaces, mais sur le court terme, la chose importante, c’est peut-être d’en finir avec la stigmatisation de l’alcoolisme», ajoute le professeur Heilig.
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