SHERBROOKE – La petite Élissa Grondin, 5 ans, de Sherbrooke qui a reçu mercredi un coeur de Berlin était dans un état stable, mais toujours critique, au lendemain de l’opération.
La bataille est cependant loin d’être gagnée et l’opération n’est qu’une solution temporaire et de courte durée à son état de santé précaire.
«Élissa a été stabilisée, après des saignements importants, a confié sa mère, Josée Scantland, au lendemain de la chirurgie. Nous sommes secouées! Nous vivons des émotions palpables jusqu’au bout des doigts.»
Près de 24 heures après l’opération, la fillette n’avait toujours pas été réveillée. «Nous avons eu peur de la perdre», a partagé sa mère aux internautes abonnés à la page Facebook Don d’organe pour Élissa Grondin.
Les risques de complications demeurent présents. «Nous savons qu’il y a énormément de chances qu’elle fasse un caillot de sang, a ajouté la mère. Nous espérons à tout moment qu’il y ait un donneur quelque part dans le monde!»
Pas un outil de cure
Le coeur de Berlin n’est pas un outil de cure. Il permet de gagner du temps en attendant une transplantation cardiaque.
«Il s’agit d’assistance ventriculaire. Le coeur reste là, mais lorsqu’il n’est plus capable de faire son travail on va le suppléer», a expliqué le professeur et médecin Serge Lepage du département d’insuffisance cardiaque au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke.
«Il faut continuer la bataille des maladies coronariennes, a ajouté le coordonnateur du département. On a fait des progrès importants, mais la bataille de l’insuffisance cardiaque n’est pas encore gagnée!»
Le don d’organes
Cela fait cinq mois déjà que les parents d’Élissa se relaient à son chevet à l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal. À travers le combat de leur fille, ils ont sans cesse fait la promotion du don d’organes.
Au chevet de sa fille, Josée a pris quelques instants pour redire à tous qu’elle appréciait leur support. Mais, en cette journée d’anniversaire, le plus beau des cadeaux espérés est celui de la santé de sa petite.
«Il faut tripler d’efforts pour parler du don d’organes, a-t-elle ajouté. Il faut en parler et signer la carte de nos enfants. Je sens qu’elle l’aura son coeur!»
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