La génétique au secours des personnes en surpoids


Selon une équipe de chercheurs américains, l’information génétique pourra bientôt être utilisée pour remédier au surpoids dans le cadre de programmes ultra-personnalisés de lutte contre l’obésité.

La stabilisation du poids constitue la tâche la plus ardue, plutôt que la perte des kilos. Pour en connaître la raison, plusieurs équipes de chercheurs américains (National Cancer Institute, National Health Lung and Blood Institute, National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases, Office of Behavioral and Social Sciences Research) se sont rassemblées pour former The Working Group, un groupe de travail étudiant la manière dont la génétique affecte la perte et la reprise de poids.

Dirigés par Molly Bray, généticienne et professeure en sciences de la nutrition à l’université du Texas (Austin), les scientifiques ont réuni ce qu’ils savaient déjà des facteurs génétiques influençant la perte de poids. Ils ont aussi établi d’autres facteurs génétiques tout en réfléchissant à la manière dont ces nouvelles pistes permettront de mettre en place de futures stratégies de perte de poids.

Le groupe de travail a identifié plusieurs facteurs génétiques pouvant contribuer à la perte de poids, notamment:

– Les variations génétiques conduisant certaines personnes à être plus sensibles au régime et à l’exercice, d’autres à obtenir de meilleurs résultats en ayant recours à la chirurgie bariatrique.

– Certains gènes commandant une préférence pour la consommation en grande quantité d’aliments hautement caloriques, tandis que les gènes liés à l’exercice permettent à certains individus de mieux respecter un programme sportif.

– Chez certains, les moyens déployés contre le surpoids sont susceptibles de ne pas affecter le poids général/l’IMC. Ils peuvent cependant avoir d’autres conséquences comme l’accroissement de la masse musculaire maigre ou l’abaissement du risque de diabète ou de cancer. La diversification des mesures serait donc pertinente.

– L’épigénétique (modifications non codées par la séquence d’ADN et régulant l’activité des gènes en facilitant ou en empêchant leur expression) pourrait aussi avoir un impact sur la perte de poids – tout comme la flore intestinale, qui contribue à l’équilibre du métabolisme. Leurs effets sur le poids sont durables.

Selon Bray, les recherches actuelles et futures concernant ces facteurs génétiques «nous rapprocheront d’une médecine personnalisée contre l’obésité».

L’information génétique collectée de façon non invasive, via des appareils portatifs (wearables) par exemple, serait utilisée afin d’ajuster les traitements.

Les patients soumettraient des échantillons de salive pour le séquençage des gènes. La collecte des informations en temps réel sur l’alimentation, l’activité ou le stress serait réalisée grâce aux appareils, ce qui permettrait des recommandations spécifiques et personnalisées.

«Je pense que d’ici 5 ans, l’accumulation de données très précises, génétiques ou comportementales notamment, donnera lieu au développement de programmes de surveillance du poids individualisés», explique Bray.

Cette dernière affirme par ailleurs que le fait de détenir cette information motivera les individus voulant maigrir, ce qui contribuera à leur succès. «Quand les gens entendent que les gènes peuvent jouer un rôle dans le succès de la perte de poids, ils ne se disent pas: “Ah, très bien. Je vais arrêter le sport”. Ils disent: “Ah merci. Enfin quelqu’un qui reconnaît que les choses sont plus difficiles pour moi que pour les autres”. Ils se montrent ensuite moins durs envers eux-mêmes et plus motivés à entreprendre des changements.»

Les conclusions du groupe de travail seront publiées dans le numéro de janvier de la revue Obesity, publiée par The Obesity Society.



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