MONTRÉAL – Québecor remet en question les conclusions et la validité d’une étude sur l’information numérique, publiée récemment par le Centre d’études sur les médias, de l’Université Laval.
L’étude dresse «un portrait inexact, voire trompeur, des habitudes de consommation des Québécois en matière d’information numérique», estime Québecor Groupe Média, dans un communiqué diffusé jeudi.
On reproche aux chercheurs d’avoir basé leur étude sur les perceptions des membres du public interrogés, plutôt que d’avoir eu recours à des «faits objectifs».
«Il existe aujourd’hui des outils d’audimétrie utilisés et reconnus par tous les acteurs du marché – comScore, Numeris et autres – qui permettent d’avoir un portrait quantifié, objectif et en temps réel de la consommation des médias numériques par la population. Ces outils, qui reflètent très précisément la réalité, sont d’ailleurs utilisés quotidiennement par Groupe TVA, qui a le devoir et la responsabilité de livrer des rapports fiables à ses annonceurs sur la performance de leurs campagnes publicitaires», a souligné la présidente et chef de la direction de Québecor Groupe Média et de Groupe TVA, Julie Tremblay.
«Pour nous, a poursuivi Mme Tremblay, cette étude est invalide puisqu’elle manque d’assises méthodologiques rigoureuses.»
Formulation erronée
De plus, Québecor constate la formulation erronée des questions posées aux personnes interrogées dans le cadre de l’étude.
Par exemple, dans des questions portant sur les préférences des participants, on oublie des sites, comme ceux de TVA Nouvelles, de TVA Sports, Le Devoir et le Journal Metro.
Dans une question sur les applications mobiles, certaines, comme celles de TVA Nouvelle et même de La Presse, connaissent le même sort.
Finalement, les auteurs prennent mal en compte de l’impact des médias sociaux (Facebook, Twitter) sur les habitudes de consommation d’information des Québécois.
Québecor se défend bien de remettre en cause le travail des universités. «Dans le cas présent, cependant, l’entreprise doit constater que cette rigueur n’était pas au rendez-vous», note-t-on.
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