Diploma pós-secundário canadense não ajuda imigrante

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    • #7065
      Chum
      Participante

      Excelente reportagem do Le Devoir sobre um novo estudo mostrando que obter um diploma canadense não ajuda muito os imigrantes a entrar no mercado de trabalho.

      Diplômé au Canada et sans emploi
      Les études ne garantissent pas un emploi aux immigrants reçus à l’âge adulte
      Marco Bélair-Cirino 18 septembre 2010

      Les étudiants issus de l’immigration récente représentent une faible proportion des milliers d’étudiants et de diplômés de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, mais 80 % de ceux qui frappent à la porte du centre de gestion de carrière ESG UQAM afin d’être guidés dans leur démarche de recherche d’emploi. Ils ont beau détenir un diplôme canadien, les immigrants reçus au pays alors qu’ils étaient âgés de 18 ans ou plus devront batailler dur afin de décrocher un emploi et faire mentir les conclusions d’une nouvelle étude.

      Les immigrants reçus au pays à l’âge adulte ne tirent pas les mêmes avantages d’un diplôme canadien que ceux arrivés avant l’âge de la majorité, souligne avec force l’étude «Un diplôme postsecondaire canadien: un tremplin vers des emplois de qualité pour les immigrants?», diffusée cette semaine par l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP).

      Les immigrants détenteurs d’un diplôme étranger sont handicapés sur le marché de l’emploi au Québec, c’est largement documenté. Mais qu’en est-il des immigrants qui ont décroché un diplôme d’un collège ou d’une université canadienne?, se sont demandé Maude Boulet et Brahim Boudarbat de l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal.

      La conclusion qu’ils tirent est sans appel: même s’ils ont un diplôme canadien en poche, les immigrants arrivés à l’âge adulte au pays se trouvent plus difficilement un emploi, par rapport aux Canadiens de naissance et même par rapport aux immigrants accueillis avant l’âge de 18 ans.

      C’est au Québec que le fossé entre les taux d’emploi des immigrants arrivés à l’âge adulte (84,6 %) et ceux des Canadiens de naissance (92,2 %) est le plus grand, soit 7,6 points. En Ontario, l’écart est de 6,7 points, alors qu’en Colombie-Britannique, il n’est que de 2,4 points.

      «Alors, ce n’est pas seulement la reconnaissance des diplômes qui pose problème. Même avec un diplôme canadien, ça ne marche pas pour les immigrants qui sont arrivés à l’âge adulte au Canada ou au Québec», fait valoir Maude Boulet qui a décortiqué l’Enquête nationale auprès des diplômés (2005), promotion 2000. «C’est la première fois que ce genre de données est exploité dans ce sens», indique au passage son directeur de thèse, M. Boudarbat.

      Qui plus est, lorsqu’ils réussissent à décrocher un emploi, leur salaire moyen est largement inférieur à celui de ceux nés sur le territoire canadien et celui des immigrants arrivés avant l’âge adulte.

      «On n’a pas identifié de causes exactes», fait rapidement remarquer la doctorante. «C’est peut-être le fait d’avoir un premier diplôme à l’étranger et un deuxième ici, ou qu’ils parlent moins bien la langue française ou anglaise, ou qu’ils ont acquis moins d’expérience canadienne alors qu’ils sont plus âgés», suggère Mme Boulet, qui multiplie les articles sur les défis posés aux immigrants sur le marché du travail au Québec, en guise d’hypothèses.

      Défis plus grands au Québec

      D’ailleurs, c’est au Québec que les immigrants arrivés à l’âge adulte font le plus face à des difficultés lorsqu’ils s’affairent à trouver un gagne-pain. Ils sont désavantagés par rapport aux Canadiens de naissance, selon tous les indicateurs de qualité d’emploi, parmi lesquels figurent le salaire horaire, la stabilité d’emploi, le nombre d’heures travaillées par semaine, le lien entre l’emploi occupé et le programme d’études. Par contre, sur le plan salarial, l’écart ajusté entre les salaires des immigrants arrivés au Québec alors qu’ils étaient âgés de 18 ans ou plus et les personnes qui ont vu le jour au Canada est moins élevé au Québec qu’en Ontario et en Colombie-Britannique. Si les immigrants reçus à l’âge adulte gagnent, au Québec, en moyenne 7,6 % de moins que les Canadiens de naissance, ils reçoivent un salaire inférieur de 12 % en Ontario et de près de 20 % moindre en Colombie-Britannique par rapport à leurs collègues nés au pays.

      «Même si c’est la province [le Québec] qui présente le meilleur bilan sur le plan salarial, il faudrait toutefois des efforts additionnels pour faciliter l’accès à l’emploi de ces immigrants», croit Maude Boulet.

      Néanmoins, les immigrants arrivés avant l’âge adulte au pays — essentiellement avec leurs parents — affrontent avec plus de succès le marché du travail que ceux qui s’y sont installés après avoir soufflé leurs 18 bougies. Ceux-ci occupent un emploi permanent et à temps complet dans une proportion semblable à celle observée du côté de ceux nés au pays. Ils touchent également un salaire comparable à celui des Canadiens de naissance. Mais, principale ombre au tableau, leur emploi est moins fréquemment en lien avec le programme d’études dans lequel ils étudiaient.

      Donc, l’âge que les immigrants ont au moment où ils plient bagage et fixent leurs pénates au Canada est un «déterminant important» de l’accès à l’emploi, mais aussi de la qualité d’emploi, ont conclu les chercheurs, sans toutefois citer d’âge idéal.

      Façons de faire

      «Ainsi, ce n’est pas le fait d’être immigrant qui pénalise sur le marché du travail, mais le fait de ne pas être ici depuis longtemps, d’être passé par le système. Les immigrants qui arrivent très jeunes, ils se comportent de la même façon que ceux qui sont nés ici. Ils ont acquis les mêmes façons de faire. Ça les avantage beaucoup», estime le professeur agrégé Brahim Boudarbat. «Cela dit, on vient atténuer l’hypothèse de la discrimination», ajoute-t-il.

      Mais qu’en est-il de l’idée reçue «À scolarité égale, chances égales»? Aux oubliettes? «On ne peut pas non plus écarter complètement l’hypothèse de la discrimination, mais, d’autre part, on ne peut pas dire que c’est de la discrimination sur la race, parce que ceux arrivés avant l’âge adulte ne la subissent pas», répond Maude Boulet.

      «Ce sont des gens qui ont des attentes très élevées. Leur objectif professionnel en sortant avec un baccalauréat ou une maîtrise est d’accéder, tout de suite, à des postes de direction. Ils entreprennent des démarches qui sont hors cible pour eux, et ça prend six mois avant qu’ils s’en rendent compte», fait remarquer le directeur général du centre de gestion de carrière ESG UQAM, Benoit Desgroseillers. Les étudiants issus de l’immigration récente représentent de 20 à 30 % de tous les étudiants de l’École des sciences de la gestion, évalue-t-il à vue de nez, mais 80 % de ses «clients». Pas moins de 800 étudiants qui frappent à sa porte afin de les consulter, lui ou un de ses coéquipiers, ont immigré au Québec il y a quelques années seulement. «Ils sont surreprésentés dans les organismes comme le nôtre», souligne-t-il.

      Choc des cultures

      Les immigrants reçus au pays à l’âge adulte méconnaissent tout ou presque des processus d’embauche des entreprises au Québec; ce qu’ils ont en tête, ce qu’ils ont pu connaître dans leur pays d’origine ne correspond pas nécessairement à la réalité d’ici, selon M. Desgroseillers.

      «Les étudiants, ici, de 18, 20, 25 ans ont déjà une expérience de travail lorsqu’ils ont terminé leurs études. Si ce n’est pas le cas, ils partent avec un certain retard parce qu’ils sont en concurrence avec des gens qui ont des baccalauréats comme eux. Pour [les étudiants issus de l’immigration], la démarche scolaire est une étape, alors que le travail en est une autre. On ne fait pas les deux en parallèle. À cause de l’absence d’expérience locale, une alarme va sonner chez les recruteurs des différentes firmes où ils vont poser leur candidature: “Est-ce que cette personne-là est intégrée à la culture en général, et à la culture organisationnelle qui prévaut dans mon entreprise?” Difficile d’en faire la preuve si on n’a pas d’expérience professionnelle sur le terrain.»

      Surspécialisés ?

      Plus de 45 % des immigrants qui ont été reçus au Québec à l’âge adulte ont complété une maîtrise ou un doctorat, contre 17 % en Colombie-Britannique et 27 % en Ontario. «Il y a une tendance au Québec à aller chercher les diplômes les plus élevés possible qui ne sont pas nécessairement en adéquation avec les besoins du marché du travail», soutient Brahim Boudarbat.

      Le président du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval, appelle aussi à une meilleure prise en compte des exigences du marché dans l’élaboration des cibles en matière d’immigration. «Il faut arrimer davantage les critères de sélection des immigrants aux besoins du marché du travail», fait-il valoir. À cet égard, favoriser les francophones ne doit pas être une règle sacro-sainte dans le processus de sélection des immigrants, soutient-il.

      M. Desgroseillers balaie l’hypothèse selon laquelle des étudiants ne réussissent pas à décrocher un emploi parce qu’ils souffrent de surspécialisation. «Ils ne sont pas surspécialisés pour leur domaine d’activité. Ils sont surspécialisés par rapport à l’absence d’expériences sur le terrain», met-il de l’avant.

      Le D.G. du centre de gestion de carrière presse les étudiants d’acquérir une expérience de travail alors qu’ils sont toujours sur les bancs d’école ou de s’impliquer au sein d’associations étudiantes, et tant pis s’ils ne sont pas rémunérés. «Ils géreront des projets, géreront des budgets, géreront des ressources humaines. Ce n’est pas parce que ce n’est pas rémunéré que ce n’est pas payant dans le c.v.», fait valoir Benoit Desgroseillers.

    • #41653
      Chum
      Participante

      Ainda sobre esse tema, vejam aqui uma reportagem (desta vez em inglês) sobre outro estudo que acaba de sair mostrando a mesma coisa. Vejam principalmente o gráfico no final (não dá pra colá-lo aqui porque é em flash, copio aqui no final só o texto).

      O estudo, chamado Canada’s Vital Signs, também é bastante interessante e recomendável para quem quer imigrar. Tem também dados por regiões, como Montréal, Toronto, Ottawa etc.

      Fewer jobs for well-educated new immigrants: study

      Recent immigrants to Canada with a university education are more than four times more likely to be unemployed than Canadian-born workers with a university degree, a new study suggests.

      The study, released Tuesday by Community Foundations of Canada, found that in 2009 university-educated immigrants who had been in Canada fewer than five years had an unemployment rate of 13.9 per cent, compared with 3.4 per cent for their Canadian-born counterparts.

      It also found that unemployment rates were much closer for recent immigrants without a degree, diploma or certificate and Canadian-born workers with the same education — 19.5 per cent versus 15.9 per cent.

      “It is disheartening to see such a significant gap between well-educated newcomers. Their experience in our labour market is dramatically different than that of non-immigrants with a comparable education level,” said Monica Patten, CFC’s president and CEO.

      “Integrating newcomers into our workplace is a necessity, not an option,” said Diane Fehr, executive director of the Immigration Access Fund Society of Alberta. “Our country is going to rely on immigrants for all of our net labour force growth as early as next year. We need to act now.”

      The study, entitled Canada’s Vital Signs 2010, is intended to provide a snapshot of how Canadian communities are faring in 10 key areas. Other findings included:

      * Canadians who moved from renting to home ownership due to low interest rates are now carrying a great deal of debt, along with higher taxes and insurance rates, and even a relatively small increase in interest rates could make their homes difficult to afford.
      * The number of doctors increased to 196 per 100,000 people in 2008, up 2.6 per cent from 2005, with women accounting for 52.1 per cent of new general practitioners and 45.1 per cent of new specialists.
      * Nearly two-thirds of Canadians reported a strong or somewhat strong sense of belonging to their local community in 2009, up 1.5 percentage points from 2003. The figure ranged from a low of 54.9 per cent in Montreal to a high of 73.5 per cent in Saint John.

      Read more: http://www.cbc.ca/canada/story/2010/10/04/immigrants-jobs-study.html#ixzz11V7qVB8F

    • #41658
      Carlos_Santos
      Participante

      obrigado Chum pela contribuicao!

    • #41663
      RedCzar777
      Participante

      Muito bons os estudos!

    • #41664
      SANDROMS
      Participante
    • #41678
      Anonymous
      Participante

      Nos ultimos meses notei que a empresa tem dado bastante atençao a dificuldade de muitos imigrantes em se integrarem no mercado canadense/quebecois.
      quem sabe esses nao sao os primeiros passos para uma mudança futura, de preferencia um futuro a pelo menos medio prazo?
      Por acreditar nisso, e acreditar que a imprensa é o 4° pdoer, sempre que sai uma materia sobre o assunto, procuro mandar email para o meio de comunicaçao em questao, numa tentativa de confirmar para eles que tem “publico alvo” lendo aquilo, quem sabe assim eles continuam falando.

      Abraços
      Erika
      PS: Sandro–> to pensando em fazer vaquinha com os colegas imigrantes para contratarmos o Lionel Laroche para uma palestra em grupo privé, rsrs
      O site dele é http://hireimmigrants.ca/

    • #41684
      neilasasa
      Participante

      Sandro (e lapins),
      Muito obrigada pelo vídeo! :bigups:
      Eu e meu marido assistimos e adoramos! Estamos pensando em até comprar o livro dele.
      Abs.,

    • #41689
      SANDROMS
      Participante

      Estou preparando um resumo da palestra pra colocar no blog. É bom para eu treinar o inglês tb. Sei que muitos no processo só falam francês então isso pode ser uma boa ajuda. Qdo estiver pronto eu aviso aqui….

    • #41713
      Anonymous
      Participante

      Que legal Sandro!
      Depois que tiver terminado, se vc. permitir publico o link la no nosso blog também.

      abraços
      Erika

    • #41721
      renancza
      Participante

      @SANDROMS wrote:

      Estou preparando um resumo da palestra pra colocar no blog. É bom para eu treinar o inglês tb. Sei que muitos no processo só falam francês então isso pode ser uma boa ajuda. Qdo estiver pronto eu aviso aqui….

      Fora que o sotaque do inglês desse cara é um parto pra entender xD

    • #41747
      SANDROMS
      Participante

      Publiquei os tópicos abordados na primeira parte no meu blog. o link ali embaixo na assinatura. A segunda parte está no forno estou penando para terminar a terceira e quarta partes.

      Não achei o sotaque ruim não, alias estou acostumado ao inglês falado com sotaque francês que é o normal aqui no meu trabalho. E se vc achou complicado esse sotaque espere para ouvir o Quebecois da gema, francófono, falando inglês. :alright:

    • #41749
      Anonymous
      Participante

      Oi Sandro, coloquei o link no nosso blog tb., adorei os gráficos! Santa Paciência Batman! :)

      Também nao achei o sotaque dele ruim nao, achei bem claro até, inclusive bem diferente dos franceses e quebecoises que costumo ouvir falando francês.

      abraços
      Erika

    • #41752
      renancza
      Participante

      Sim, é bem claro o inglês dele, mas tem várias palavras que ele fala e eu fico pensando se foi isso mesmo que ele disse. Provavelmente por eu não estar acostumando com a forma como o francês é falado.
      Enfim…achei muito interessante a parte que ele fala que a média para um imigrante alcançar o “sucesso” é de 6 à 12 anos, o que confirma o que sempre escutamos mas teimamos em subestimar:
      Imigrar é um projeto demorado e não é pra quem quer sair ganhando rios de dinheiro!

    • #41805
      FCelso
      Participante

      @renancza wrote:

      Enfim…achei muito interessante a parte que ele fala que a média para um imigrante alcançar o “sucesso” é de 6 à 12 anos, o que confirma o que sempre escutamos mas teimamos em subestimar:
      Imigrar é um projeto demorado e não é pra quem quer sair ganhando rios de dinheiro!

      O proprio palestrante que divulgava a imigracao em Porto Alegre informou que no inicio eh necessario descer na hierarquia e quanto mais rapido se integrar na sociedade, mais rapido eh para alcancar o tal “sucesso”. Lembro ainda que ele ainda mencionou que quem quer ganhar dinheiro deve ir aos EUA, pois no QC eh um lugar para viver tranquilo na classe media.
      Exemplo de salarios, para medico especialista – 6 anos de experiencia numa area de demanda (um amigo recebeu essa proposta): no QC, CAD 200 mil/ano líquido; Ontario, CAD 600 mil/ano liquido; EUA, USD 1.200 mil/ano líquido.

    • #41829
      RonaldoMaciel
      Participante

      1 milhao e 200 mil dolares por ano nos EUA??? mesmo sendo os EUA isso eh meio exagerado, nao? Um medico ganhadno 100 mil por mes???

      Mesmo em Ontario…acho que isso esta super ultra estimado.

      Residente Permanente desde Set/2009, cidadão desde Jul/2014 e mora na fascinante Montreal.

    • #41845
      FCelso
      Participante

      @RonaldoeSusana wrote:

      1 milhao e 200 mil dolares por ano nos EUA??? mesmo sendo os EUA isso eh meio exagerado, nao? Um medico ganhadno 100 mil por mes???

      Mesmo em Ontario…acho que isso esta super ultra estimado.

      Veja bem o que mencionei nos detalhes: médico especialista – 6 anos de experiência numa area de demanda (no caso espcífico, é oncologia ginecológica). Não é para “qualquer” médico.

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