SAINT-ANSELME – Dans une grande maison de Saint-Anselme, Louise Brissette y élève sa famille: 27 enfants handicapés.
On la surnomme la «Mère Teresa de Bellechasse», mais Louise Brissette l’avoue, ce sont les enfants qui lui apportent le plus de bien.
«Ça a fait 38 ans le 6 avril que j’ai adopté mon premier enfant. Puis, ça a continué», a expliqué la dame.
Elle a Gabrielle, Colombe, Fannie et les autres. «Même s’ils ne parlent pas, ils possèdent tous un langage du cœur. Le cœur, lui, n’est jamais handicapé», a-t-elle mentionné.
Pour toutes ces raisons, l’appel à l’aide de Dave Gagnon sur les réseaux sociaux, qui dénonçait l’absence d’aide pour son fils trisomique, a attristé Louise Brissette.
L’homme a été accusé au cours des dernières heures d’avoir mis le feu à sa maison de Sainte-Anne-des-Plaines, tentant de mettre fin à sa vie et à celle de son garçon handicapé de 6 ans.
«Je ne cautionne pas ce qu’il a fait, mais sa situation était vraiment rendue intenable. C’est difficile à comprendre parce que, pour moi, un enfant trisomique, c’est tellement un enfant vrai, pur. Si l’on n’est pas organisé pour encadrer l’enfant, c’est sûr que ça devient très difficile. S’il a crié de la sorte, ça veut dire que les réponses ne sont pas venues immédiatement. J’ai beaucoup de compassion, beaucoup de tristesse pour cette famille-là.»
Louise Brissette n’a jamais vraiment eu d’aide du gouvernement. Elle y a renoncé en voyant le processus trop lourd qui l’attendait.
Elle est toutefois bien entourée avec des bénévoles et des mécènes qui l’appuient financièrement.
Elle sait que c’est difficile au Québec pour ces familles qui ont des enfants handicapés, c’est d’ailleurs pourquoi elle leur ouvre sa porte.
«Je dis qu’on est là. Parfois, juste un coup de téléphone, ça peut aider. J’ai des enfants qui sont très sévèrement handicapés, mais ils ont tous une beauté particulière, une beauté unique. Parfois, ça prend des gens pour nous aider à la découvrir.»
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