Au lieu d’attendre cinq ans après une relation intime homosexuelle, les hommes canadiens pourront donner du sang après seulement un an à la suite d’un tel rapport sexuel, a annoncé Santé Canada, lundi.
Dans les faits, cela signifie toutefois que les homosexuels actifs sexuellement ne pourront toujours pas donner leur sang.
Le ministère fédéral s’est rangé aux arguments de la Société canadienne du sang et Héma-Québec, qui avaient présenté des données scientifiques prouvant que d’abaisser l’interdiction de 5 cinq ans à un an n’augmentait pas les risques de propager le VIH ou une autre maladie aux receveurs de don de sang.
«Par ce changement, le Canada rejoint les rangs de plusieurs autres pays, dont les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Angleterre, l’Écosse et la France. Les données probantes que nous avons vues nous permettent d’aller dans cette direction sans compromettre la sûreté du sang au Canada», a affirmé la ministre de la Santé Jane Philpott dans une déclaration écrite.
Héma-Québec s’est réjoui de l’adoption de ces nouveaux critères.
«Un tel changement est scientifiquement justifié et ne mettra aucunement en péril le très haut niveau de sécurité des produits sanguins», a dit Dr Marc Germain, vice-président aux affaires médicales à Héma-Québec, par communiqué.
Héma-Québec considère toutefois que l’exclusion durant un an de donneurs ayant eu une relation sexuelle gaie avec un autre homme est justifiée, parce qu’ils sont beaucoup plus de risque d’être porteur du VIH.
Avant 2013, les hommes ayant eu une relation sexuelle avec un autre homme n’avaient pas le droit de donner leur sang.
Source