LONDRES – Une ancienne mannequin qui réclamait 196 millions de livres(331 millions dollars canadiens) à son ex-mari, un milliardaire saoudien, dans le cadre de leur divorce, a obtenu vendredi d’un tribunal britannique 53 millions de livres (89,5 millions de $CAN).
Les avocats de la plaignante, l’Américaine Christina Estrada, âgée de 54 ans, ont indiqué dans un communiqué que l’accord portait sur un montant total de 75 millions de livres(127 millions de $CAN), incluant la valeur de ses biens actuels.
Mme Estrada, qui poursuivait le Cheikh Walid Juffali, 61 ans, devant un tribunal londonien en arguant qu’il était résident permanent de la capitale britannique, s’est félicitée de la décision de justice.
«Je suis tout à fait consciente que la vie trépidante que Walid et moi avons vécue était incroyablement rare et privilégiée. Et je comprends complètement la façon dont cela peut être perçu», a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Devant la cour qui l’interrogeait sur ses besoins, elle avait déclaré: «J’étais une top modèle internationale. J’ai vécu cette vie. Je suis habituée à ça».
Elle demandait notamment 60 millions de livres (101,4millions de $CAN) pour sa résidence londonienne, 4,4 millions (7,4 millions de $CAN) pour une maison de campagne à Henley-on-Thames et 495 000 livres (836 600 $CAN) pour ses cinq voitures.
Son budget vestimentaire inclut des dépenses annuelles de 40 000 livres (67 600 $CAN) pour ses manteaux de fourrures, 109 000 livres pour ses robes haute couture et 21 000 livres (35 500 $CAN)pour ses chaussures.
Le cheikh Walid Juffali avait tenté en vain de faire valoir que son statut de représentant permanent de Sainte-Lucie auprès de l’Organisation maritime internationale (OMI), basée à Londres, lui octroyait l’immunité diplomatique, empêchant ainsi son ex-femme de le poursuivre en justice.
Le Saoudien souffre d’un cancer en phase terminale et est actuellement soigné en Suisse. Il a divorcé de Mme Estrada, selon la loi islamique et sans qu’elle le sache, afin d’épouser une mannequin libanaise de 25 ans en 2012.
Londres est de plus en plus considérée comme la capitale mondiale du divorce, la justice britannique ayant statué ces dernières années sur toute une série de cas impliquant des couples riches de Chine, de Russie, des États-Unis ou encore de Malaisie.
L’oligarque russe Boris Berezovski aurait ainsi payé, selon les médias britanniques, près de 220 millions de livres (372 millions de $CAN) à son ex-femme Galina Besharova en 2011.
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