MONTRÉAL – Les jeunes libéraux montréalais souhaitent abolir certains programmes, comme l’aide sociale, et assurer en échange un revenu minimum à tous les Québécois.
Une résolution présentée par les jeunes libéraux de la commission politique de Montréal proposera ce samedi, lors du Congrès-jeune du parti libéral du Québec, d’instaurer un revenu minimum garanti (RMG).
Dans cette résolution, obtenue par le 24 Heures, ils proposent de remplacer l’aide sociale, l’assurance-emploi et le programme d’aide financière aux études par le RMG. Ce genre de revenu serait versé automatiquement à tous les Québécois, sans considération sur le revenu ou les contraintes à l’emploi. La proposition ne précise toutefois pas le montant de cet éventuel RGM.
Sortir de la pauvreté
Selon un des membres fondateurs de Revenu de base Québec, Jonathan Brun, il faudrait que le RMG permette aux Québécois de «vivre dignement» et facilite ainsi la sortie de la pauvreté.
Son organisation estime qu’il faudrait verser l’équivalent de 10 000 $ annuellement en RMG. Actuellement, les personnes seules sans contrainte à l’emploi gagnent 7476 $ par année avec l’aide sociale.
M. Brun croit toutefois que le RMG permet de remplacer tous les programmes sociaux, puisqu’il faut prendre en compte les besoins particuliers de certaines personnes, comme celles qui souffrent de handicap.
«Il faut regarder ça programme par programme, pour voir son efficacité.» Il ajoute que tous les programmes autofinancés, comme l’assurance-emploi et les prêts étudiants, ne devraient pas être abolis puisqu’ils ne représenteraient aucune économie pour le gouvernement.
La gauche s’inquiète
Au Forum social mondial, un des participants à une conférence sur le RMG a soulevé ses craintes par rapport à l’instauration de ce genre de système.
«Il ne faudrait pas que les ultralibéraux imposent un RMG très bas, donc insuffisant pour vivre. Sinon, ça risque de renforcer encore plus le système d’inégalités actuel», a affirmé Yvan Chantrel.
Élizabeth Grant, une autre participante, croit d’ailleurs que ce système ne devrait pas justifier des coupes ou l’abolition de certains programmes sociaux.
«Il faut faire attention de ne pas se faire avoir!» a-t-elle lancé.
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