Le premier ministre Justin Trudeau a suggéré que le déficit budgétaire de 30 milliards $ du gouvernement fédéral n’était pas une limite maximale, l’accent devant plutôt être mis sur la croissance économique.
Dans une entrevue à l’agence Reuters, M. Trudeau a affirmé jeudi qu’il n’était pas obsédé par «un chiffre parfait», plaidant pour la croissance de l’économie.
«Oui, nous avons besoin d’être financièrement disciplinées, nous devons être responsables, mais en même temps, nous avons besoin d’investir dans les bonnes sortes de choses. Alors, choisir un chiffre et essayer de s’y coller, c’est exactement ce contre quoi je me suis élevé lors de la dernière campagne», a dit M. Trudeau.
«Ce n’est pas une obsession envers le chiffre parfait, c’est une obsession envers le parfait, ou plutôt le droit chemin de la croissance de l’économie qui va aider à court terme et qui conduit vers la prospérité à moyen et long terme».
M. Trudeau a fait campagne en proposant un déficit annuel de 10 milliards $, mais une fois au pouvoir, les libéraux ont affirmé que l’économie avait besoin de stimulants économiques beaucoup plus importants en raison du ralentissement. En mars, le gouvernement a dévoilé un budget prévoyant un déficit d’un peu moins de 30 milliards $.
La croissance économique est faible au pays et les gigantesques incendies de forêt qui affectent la production de pétrole tirée des sables bitumineux en Alberta vont provoquer une chute des revenus à Ottawa, qui devra aussi dépenser des milliards de dollars pour couvrir les coûts des dommages.
Bombardier
Au sujet de Bombardier, le premier ministre libéral a affirmé qu’il ne voyait pas comment le gouvernement pourrait cesser les pourparlers avec l’avionneur québécois, du fait que les emplois dans l’aéronautique sont exactement le genre d’emplois que le Canada cherche à développer pour l’avenir.
Ottawa est sous pression pour offrir de l’aide à Bombardier, mais les négociateurs fédéraux désirent obtenir des concessions au sujet du contrôle de la compagnie.
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