De nouvelles recherches relayées cette semaine montrent que la consommation de légumes-feuilles verts permettrait d’améliorer la santé digestive.
Cette étude, menée par une équipe de chercheurs de Melbourne, en Australie et de l’Université de York, au Royaume-Uni, a découvert qu’une molécule inhabituelle de glucose, qui se trouve dans les légumes verts, nourrit les «bonnes» bactéries du système digestif. Elle encourage leur développement dans le ventre et permet de réduire le nombre de mauvaises bactéries et d’améliorer la santé digestive.
L’équipe, menée par le Dr Ethan Goddard-Borger, a trouvé qu’un enzyme, inconnu jusqu’à présent, était utilisé par les organismes tels que les bactéries et les moisissures pour se nourrir de son sucre, appelé sulfoquinovose (ou SQ), que l’on trouve en grandes quantités dans les légumes-feuilles comme l’épinard.
Les bonnes bactéries du système digestif se nourrissent ensuite de ces sucres, ce qui encourage leur développement. «À chaque fois que nous consommons des légumes-feuilles verts, nous consommons d’importantes quantités de glucose SQ, qui est utilisé comme source d’énergie par les bonnes bactéries», explique le Dr. Goddard-Borger.
Le professeur a aussi tenu à préciser que «les bactéries présentes dans la flore intestinale, comme les souches protectrices d’E. coli, utilisent le SQ comme source d’énergie. L’E. coli fournit une barrière protectrice qui évite le développement et la colonisation par de mauvaises bactéries, parce que les bons microbes prennent possession de tout l’espace vital. L’E. coli est une bactérie colonisatrice clé nécessaire à notre ventre».
Le Dr Goddard-Borger pense non seulement que ces résultats montrent une manière d’améliorer notre santé digestive, mais qu’ils pourraient aussi être utilisés pour développer une nouvelle gamme d’antibiotiques. Il note que «de nouvelles stratégies antimicrobiennes sont éperdument nécessaires du fait qu’un nombre grandissant de bactéries développe une résistance aux antibiotiques existants».
«Nous pensons qu’il sera possible d’utiliser ces enzymes répandus pour rendre possible la mise au point d’antibiotiques ciblées pour se prémunir des formes néfastes de l’E. coli et d’autres pathogènes, comme la Salmonelle, responsable d’empoisonnement alimentaire, tout en n’affectant pas la flore intestinale.»
Ces résultats ont été repris dans la revue Nature Chemical Biology.
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