Boom des travailleurs autonomes: les espaces de travail collectifs fleurissent


Leur nombre est en croissance et on se bouscule pour leur donner ce qu’ils veulent: des services, un réseau, une communauté, voire un mode de vie. Les travailleurs autonomes, qui sont quelque 600 000 au Québec, sont à l’origine de l’explosion des espaces de travail collectifs.

Il y en a près d’une trentaine au Québec, à Montréal, mais aussi à Québec, Beauport, Verchères, Granby, Gatineau ou Sainte-Thérèse. Et ce n’est qu’un début.

Une industrie d’un milliard $

La manne est mondiale: il y aurait quelque 6000 espaces de travail collectifs répertoriés dans le monde.

Le phénomène est d’abord apparu aux États-Unis, où près de 54 millions de personnes travaillent à leur compte, soit le tiers de la population active.

La proportion n’était que de 13,7 % au Québec en 2014, mais le nombre «d’auto-entrepreneurs» a augmenté de 3,4 % l’an dernier, avec environ 90 000 personnes de plus, selon les données de l’Institut de la statistique du Québec.

Selon Coworking Europe, qui organise un sommet de l’industrie chaque année, celle-ci a levé pour plus de 1 milliard $ US en 2015.

Le champion toute catégorie est le réseau américain WeWork, qui vient d’ouvrir un espace de 60 000 pieds carrés à la Place Ville-Marie, au centre-ville de Montréal.

Il s’agit du plus gros joueur de ce jeune marché, avec quelque 75 bureaux situés dans 23 villes à travers le monde.

À Montréal, les 300 espaces de travail disponibles depuis le 1er mars vont doubler ces jours-ci et leur nombre atteindra 1200 l’automne prochain.

Réseauter

Ces espaces de travail offrent un bureau (ouvert ou fermé), l’accès à internet, parfois le téléphone, du rangement, des salles de conférence et de repos, une cuisine. Mais surtout, un précieux réseau d’échange et de collaboration.

«Ce que je trouve le plus fort, c’est le réseautage. Comme travailleuse autonome, ça m’a apporté plusieurs contrats», a affirmé Anne-Laure Mathieu, chargée de projet.

Lorsqu’elle a eu besoin de réunir une équipe de trois personnes sur une base régulière, l’an dernier, alors qu’elle travaillait à organiser un congrès, elle s’est installée dans le plus vieil espace de travail collaboratif à Montréal, ECTO, situé sur l’avenue du Mont-Royal.

«C’était l’idéal, car hyper flexible, a-t-elle dit. On a acheté 200 journées (à 15 $ l’unité), qu’on répartissait selon nos besoins.»

Après avoir complété son projet, Anne-Laure Mathieu ne pourrait plus se passer d’ECTO. Elle s’y est fait des contacts, a reçu de nouveaux mandats. «On partage des choses en commun, a-t-elle ajouté. Au niveau du réseau, c’est fantastique. Dans mon domaine, l’innovation, on ne peut pas fonctionner seul.»

Comme c’est le cas pour plusieurs travailleurs autonomes, le fait de payer pour un service maximise son utilisation: le temps passé dans un espace payant sera plus productif, dit la mère de deux jeunes enfants. «Quand tu es là, tu travailles pour vrai.»

Souplesse et convivialité

Outre les possibilités de réseautage, ce qui fait la popularité de ces espaces est la souplesse de l’offre. À l’heure, à la journée, au mois, un seul bureau ou plusieurs, espace fermé ou pas: chaque espace de travail propose des formules qui conviennent à des besoins variés.

Dans le marché montréalais, un bureau à soi se loue environ 450 $ par mois, un bureau non fixe 350 $ par mois, et le prix moyen pour une journée est d’environ 15 $.

On y magasine aussi sa communauté: artistes, architectes, publicistes, petits entrepreneurs high-tech, graphistes… Aux États-Unis, certains espaces collectifs offrent même leur propre service de garderie.



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