Il n’y a pas que Montréal au Québec
Le Québec compte environ 8 millions d’habitants répartis inégalement sur 17 régions administratives. En 2010, environ 50 % des emplois à pourvoir au Québec se trouvaient en région. Et pourtant, plus de 80 % de l’immigration internationale se concentre sur Montréal et sa périphérie. Pourquoi un tel désintérêt pour les régions alors que l’objectif premier des immigrants est de trouver du travail ?
La réalité sociale et économique des régions du Québec est souvent méconnue des immigrants et parfois même des Québécois. Elles sont trop souvent associées au froid, à l’isolement et au manque de travail. Bien qu’on ne puisse pas nier que les hivers sont longs et froids et que les villes du Québec sont bien petites comparées à Montréal, certaines régions connaissent un dynamisme économique et une qualité de vie qui pourraient convenir à de nombreux immigrants.
Cependant, les régions du Québec ne se ressemblent pas toutes. Certaines sont majoritairement rurales, voire désertiques comme la Côte-Nord avec une densité de 0,4 personne au km2, alors que d’autres bénéficient de la vitalité économique d’un pôle urbain comme Sherbrooke ou Québec et connaissent une croissance démographique. Il est donc important de bien étudier les régions avant d’aller s’y installer.
Le travail, une priorité
Les organismes de soutien aux immigrants s’accordent à dire que le travail est la pierre angulaire d’une immigration réussie. À Montréal, le chômage frôle les 11 %, presque 2 fois le taux de chômage de certaines régions comme la Montérégie ou l’Estrie. Pour Doudou Sow, sociologue et consultant en intégration professionnelle et gestion de la diversité : « L’immigrant doit élargir ses champs de recherche d’emploi à travers les autres régions du Québec. Par exemple, celui qui cherche un emploi dans le domaine agroalimentaire doit résolument se tourner vers Saint- Hyacinthe qui est le pôle de l’agroalimentaire. La ville de Québec, qui est le siège du gouvernement provincial, attire de plus en plus d’informaticiens et les compagnies d’assurances y constituent le deuxième grand employeur juste après l’administration gouvernementale. »
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