Beaucoup de Canadiens détiennent une assurance vie, mais plusieurs années après l’avoir achetée, il est primordial qu’ils réévaluent si elle leur convient toujours. Voici 5 points à vérifier.
Reconsidérer ses besoins
La première question à se poser est toujours si l’on a besoin d’une assurance vie permanente ou temporaire. Bien souvent, on achète une assurance vie temporaire pour se rendre jusqu’à la retraite tout en protégeant sa famille, mais une fois cette étape franchie, les besoins d’assurance changent. Une personne à l’aube de sa retraite voudra plutôt maximiser l’héritage qu’elle lèguera à sa famille, ce qui demande plutôt une assurance vie universelle, qui est permanente.
Dans tous les cas, l’Autorité des marchés financiers indique qu’il faut calculer la somme dont vos proches auraient besoin pour vivre si vous décédiez. Cela inclut les frais funéraires, les frais de notaire et de liquidation de la succession, l’impôt au décès, les dettes accumulées, les montants associés aux besoins futurs de sa famille, etc. Mettre à jour ce calcul est primordial pour évaluer la couverture d’assurance nécessaire et sa capacité de payer les primes.
Réévaluer les risques
«Les liquidités sont une question importante que les gens négligent, car ils sont riches sur papier, explique Francys Brown, associé en fiscalité du cabinet comptable Demers Beaulne. Ils ont des actifs qui ont une valeur importante, mais s’ils deviennent invalides ou décèdent, cela ne donne aucune liquidité à leur succession pour maintenir leur train de vie ou payer les impôts.»
Si une personne réalise que sa succession sera incapable de payer l’impôt à son décès et qu’elle ne souhaite pas faire une liquidation de ses actifs, l’assurance vie permanente est tout indiquée afin de couvrir ce risque.
Anticiper les changements
Si l’on sait que des changements importants vont bientôt survenir, il faut faire les modifications à son assurance vie avant. Francys Brown donne l’exemple d’un jeune salarié qui souhaite se lancer en affaires et bénéficie d’une assurance vie collective. Il aurait tout intérêt à convertir celle-ci en assurance vie individuelle avant de faire le grand saut, car une fois qu’il aura démissionné, les institutions financières seront réticentes à l’assurer, puisqu’il n’a pas de revenus. La prévoyance permet d’éviter de se retrouver sans protection.
Prévoir la rentabilité d’un investissement
Ceux qui souhaitent maximiser leur héritage se tourneront vers l’assurance vie universelle, qui est à la fois un placement et une protection. Comme pour n’importe quel produit financier toutefois, il faut tenter d’évaluer la rentabilité et les risques de ce placement.
«Ceux qui le choisissent sont souvent proches de la retraite et ils veulent savoir exactement combien d’argent cela va leur donner par rapport à un placement conservateur, comme un CPG ou des obligations, explique Francys Brown. Comme l’assurance vie est un abri fiscal, cela permet habituellement d’avoir un rendement net d’impôt supérieur.»
Effectuer certains changements avant 2017
Le 1er janvier 2017, le nouveau régime fiscal canadien des polices d’assurance vie entrera en vigueur. Ses nouvelles règles feront notamment en sorte que le montant qu’il est possible d’accumuler dans la portion placement d’une assurance vie sera un peu moins élevé.
Divers produits seront touchés, c’est pourquoi les consommateurs devraient consulter leur conseiller financier pour vérifier s’ils doivent effectuer des changements à leur police d’assurance d’ici 2017, afin de conserver leurs acquis, aussi appelés «clauses grand-père».
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