Le premier décès lié au virus Zika transmis par un moustique sur le sol américain a été signalé vendredi sur le territoire de Porto Rico, ont annoncé les autorités sanitaires américaines.
«Le patient est décédé de complications liées à une grave thrombocytopénie», qui se caractérise par un faible nombre de plaquettes dans le sang, ont indiqué les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), sans autre précision sur ce cas.
«Bien que les décès liés au virus Zika soient rares, la première mort identifiée à Porto Rico révèle la possibilité de cas graves, ainsi que la nécessité de poursuivre la sensibilisation pour que les personnels soignants aient conscience des complications pouvant entraîner des maladies graves ou la mort», ont relevé les CDC.
Ces derniers ont examiné 6157 cas présumés de Zika dans l’île de Porto Rico, territoire américain situé dans les Caraïbes, entre le 1er novembre 2015 et le 14 avril 2016, selon leur rapport.
Les scientifiques ont indiqué que 683 (11 %) d’entre eux «présentaient des analyses de laboratoire montrant une infection au virus Zika en cours ou récente», dont 65 femmes enceintes.
Au total, 17 patients ont dû être hospitalisés, y compris cinq cas présumés de syndrome de Guillain-Barré, un trouble neurologique rare qui entraîne une paralysie, voire la mort du patient.
Les CDC ont mis en garde contre une possible explosion de cas d’infection par ce virus à Porto Rico, qui pourrait toucher des centaines de milliers de personnes. L’île avait constaté son premier cas de Zika, qualifié de «patient zéro», en novembre.
«En décembre 2015, Porto Rico a été la première juridiction américaine à rapporter une transmission locale du virus, avec le patient zéro qui avait signalé les premiers symptômes le 23 novembre 2015», ont précisé les CDC.
Les symptômes les plus fréquents sont une fièvre, une éruption cutanée, des douleurs articulaires et musculaires, des maux de tête et une conjonctivite.
Le Zika, véhiculé par les moustiques mais qui peut également se transmettre sexuellement entre humains, provoque notamment un développement insuffisant du crâne et du cerveau des foetus (microcéphalie). Plus de 1,5 million de Brésiliens ont déjà été contaminés et le virus s’est répandu dans de nombreux pays d’Amérique latine.
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