SAINT-ISIDORE – Un jeune guerrier québécois, qui a combattu huit cancers tout au long de sa vie, s’est éteint il y a quelques jours à l’âge de 27 ans.
«Tu ne peux pas échapper à ton destin, je pense. Moi, mon destin, c’est ça», avait confié Jonathan Truchon à TVA Nouvelles en octobre dernier.
Jonathan Truchon, capitaine de la campagne de financement de Néz pour vivre, a rendu les armes après des années de combat. Le 30 décembre dernier, il est décédé chez lui, comme il l’avait souhaité, dix mois après avoir subi une dernière intervention chirurgicale pour soutenir, à l’aide de tiges de métal, son dos et ses os rongés par la maladie.
«Dans le fond, il me restait six mois à vivre, il y a de ça peut-être quatre mois», nous avait-il dit lors de cette dernière entrevue en octobre.
Jonathan Truchon, à qui les médecins avaient donné six mois à vivre, n’avait pas dit son dernier mot, même s’il savait que la fin approchait.
«Les ressources sont épuisées, les traitements sont épuisés», avait aussi confié le jeune homme en octobre.
Le cancer est apparu pour la première fois dans la vie de Jonathan Truchon lorsqu’il n’avait que 18 mois sous la forme d’une leucémie.
À 12 ans, ses glandes salivaires ont été attaquées, puis les nerfs de son visage. En 2009, c’était le foie. Mais il y a trois ans, la maladie s’est propagée.
Message d’espoir
À travers ses nombreux combats contre la maladie, Jonathan continuait de penser plus aux autres qu’à lui-même.
«Moi, en tout cas, ce que je vais conserver, c’est que je vais essayer d’être une meilleure personne chaque jour, comme Jonathan faisait», a confié le père de Jonathan, Denis Truchon.
«Son message d’espoir, c’était de vivre le moment présent, de ne pas attendre à demain», a quant à elle dit sa mère, Lyne Provost.
«Je vais m’ennuyer à jamais de lui», a conclu un des frères de Jonathan, qui avait quitté son emploi pour prendre soin de son frère pendant les dix derniers mois.
La famille du jeune combattant s’est recueillie ce vendredi avant les funérailles qui auront lieu samedi, à 16h, au restaurant Au Fin Palais à Saint-Isidore, près de Saint-Constant, en Montérégie.
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