Le quotidien Toronto Star a annoncé mardi d’importantes compressions. Dans une note, l’éditeur par intérim David Holland a mentionné que la pression qui s’exerce sur l’industrie de l’imprimé, au chapitre de la publicité, ne s’essouffle pas.
«Nous devons continuer d’adapter nos opérations, et en même temps effectuer les investissements nécessaires pour nous positionner comme une organisation multiplateforme et de plus en plus centrée sur le numérique», a écrit M. Holland.
Pour parvenir à effectuer ce virage, le Toronto Star soutient qu’il lui faut continuer de mettre de l’avant des initiatives de réduction de coûts, moins de coûts pour l’imprimé et des suppressions de postes.
Mardi, 22 employés réguliers ont perdu leurs emplois, dont 19 dans la salle de rédaction. En plus, 26 employés à temps partiel seront aussi remerciés dans les prochains mois, des postes qui étaient liés aux opérations de l’application tablette du Star.
«Des pertes d’emplois d’une telle importance auront des impacts. Le syndicat devra travailler fort pour juguler les effets d’une telle réduction», a commenté le président du local 87-M d’Unifor, Paul Morse.
En plus de ces compressions, des changements s’opéreront aussi à l’interne. Le journal de la Ville-Reine veut notamment mettre plus d’énergie sur les nouvelles d’actualité, l’enquête et les projets spéciaux.
Difficile transition vers les appareils portables
«Je souhaite toutefois réaffirmé que nous demeurons engagés envers notre système Star Touch, comme une partie intégrante du visage multiplateforme du Toronto Star», a insisté M. Holland. Star Touch est la version du Toronto Star calquée sur le modèle de La Presse+.
Le quotidien torontois n’a toutefois pas l’intention de cesser de publier son édition papier quotidienne, qui est tirée à 240 000 exemplaires, la semaine, et à 375 000 le week-end.
«La taille de notre audience n’est pas encore ce que nous avions anticipé au départ, mais nous sommes heureux de voir que Star Touch suscite un degré d’engagement et de loyauté de la part de ses utilisateurs», a ajouté M. Holland.
Selon le Financial Post, depuis son lancement en septembre 2015, l’application peine à intéresser les internautes. Alors que le quotidien s’est précédemment fixé pour objectif d’atteindre 200 000 lecteurs par semaine d’ici la fin de l’année, l’entreprise soulignait le mois dernier que leur nombre stagnait entre 55 000 et 60 000 lecteurs.
En juillet dernier, le groupe TorStar, propriétaire du quotidien torontois, a annoncé une perte de 23,9 millions $ à son deuxième trimestre.
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