Les médias se font régulièrement l’écho d’études scientifiques plus farfelues les unes que les autres. Populaires, ces textes aux titres accrocheurs comme «Silencieux et non mortels; comment les pets peuvent guérir des maladies» ne présentent pas en détail les nuances des recherches sur lesquelles ils se basent.
L’humoriste John Oliver, présentateur de l’émission Last Week Tonight, diffusée chaque dimanche sur HBO, s’est attaqué dimanche dernier à cette pratique.
Au cours d’un segment de près de 20 minutes, l’ancien collaborateur du Daily Show a exposé avec humour les raccourcis employés par les journalistes pour présenter des études.
Mentionnant l’exemple d’un site de sondage nommé FiveThirtyEight, il a expliqué qu’en cumulant suffisamment de données, il était possible de mettre en corrélation des choses qui de toute évidence n’ont pas de causalité, comme la forme d’un nombril et l’appétit pour le chou.
Oliver a aussi souligné que rares étaient les études dont le but est de valider les résultats d’une autre étude. Ces projets sont rarement financés et apportent peu d’honneur à leurs promoteurs. Dès lors, il peut s’écouler des années avant qu’une étude douteuse soit réfutée.
Autre point pertinent soulevé: rares sont les journalistes qui lisent vraiment les études. La plupart se contentent du résumé présenté dans les communiqués de presse. Du coup, il leur est impossible de voir les failles dans la démarche scientifique des chercheurs.
Au final, John Oliver déplore que la multiplication des topos sur ces études loufoques vienne miner la crédibilité même de la science aux yeux de la population. Ce qui explique en partie que malgré un large consensus au niveau de la communauté scientifique, une grande partie de la population ne croit toujours pas aux changements climatiques.
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