MONTRÉAL – Les héritiers de Joseph-Armand Bombardier n’ont pas l’intention de réduire le contrôle qu’ils exercent sur l’entreprise Bombardier, par le biais de leurs actions multivotantes, afin d’obtenir un appui financier du gouvernement fédéral.

Ottawa en aurait fait une condition dans le cadre des discussions que le gouvernement poursuit avec la direction de Bombardier. Le fabricant aimerait que le fédéral investisse dans le programme CSeries, comme le gouvernement du Québec. Bombardier a précisément fait une demande d’aide financière d’un milliard $ US au gouvernement fédéral pour l’aider à compléter le développement de l’avion.

«Il n’est pas notre intention de changer quoi que ce soit», a affirmé vendredi Pierre Beaudoin, président exécutif du conseil de Bombardier, et petit-fils du fondateur de Bombardier, lors de l’assemblée annuelle et extraordinaire des actionnaires de Bombardier, à Mirabel près de Montréal.

Les héritiers de l’empire Bombardier, les familles Bombardier, Beaudoin, Fontaine et Bissonnette, contrôlent 53 % des droits de vote alors qu’ils possèdent seulement 13 % des actions de la société. Les données proviennent du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (Médac – voir notre autre texte).

Pendant son intervention, Pierre Beaudoin a d’ailleurs souligné que les membres de la famille Bombardier ont toujours accompagné l’entreprise, dans les bons comme dans les moins bons moments.

En conférence de presse, le président et chef de la direction de Bombardier, Alain Bellemare, a rappelé qu’un investissement du fédéral donnerait une flexibilité additionnelle à l’entreprise.

«C’est important pour les investissements qu’on fait en recherche et développement et dans l’avenir de l’aéronautique, au Canada. On est encore en discussion avec eux et on espère trouver une solution qui va être gagnant-gagnant», a dit le dirigeant.

L’action de Bombardier à la Bourse de Toronto a terminé la séance en baisse de 7,35 %, à 1,89 $, vendredi.