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6 de abril de 2009 às 20:08 #6540fabiolabvalioParticipante
Pessoal, saiu uma crônica bem interessante no Jobboom que faz uma comparação entre os modelos econômicos adotados por vários países e o Québec e os impactos da crise para cada um.
Jobboom – Le Québec pour sauver le monde
Le Québec pour sauver le monde
Et si le modèle québécois était la solution à la crise économique mondiale? Déjà, Sarkozy et Obama appellent à la réinvention du capitalisme. Pourquoi ne pas leur offrir notre cahier de charges comme point de départ?Évidemment, promouvoir le modèle québécois comme remède n’est pas chose aisée. Il n’a pas empêché l’État du Québec de devenir un ogre engraissé à crédit. Nous patientons à l’urgence, notre système scolaire paraît en lambeaux. Les routes : ai-je parlé de nos routes?
Cela dit, les coins du monde qui ont embrassé la forme de capitalisme qui se meurt aujourd’hui n’ont pas nécessairement fait mieux que nous sur les mêmes terrains. À l’hôpital universitaire de Chicago, l’un des plus prestigieux des États-Unis, on attend jusqu’à six heures pour voir un médecin. À côté de la vieille carcasse de Ford Fargo déglinguée qui tient place de système scolaire aux Américains, les écoles d’ici semblent rouler en sportive japonaise flambant neuve. Avec un taux de diplomation de sept points de pourcentage en dessous de celui du Québec, et des résultats aux tests internationaux loin derrière les nôtres, c’est comme on dit : quand on se compare…
Parlant du Japon, ce pays a tellement laissé libre cours à l’économie de marché ces dix dernières années que le tiers de ses jeunes travailleurs sont aujourd’hui des citoyens de seconde zone, incapables de se loger avec le fruit de leur travail (voir l’article Japon : La vie de freeter ).
Dans cette tourmente, la chaloupe québécoise se tire mieux d’affaire que les vaisseaux amiraux du néolibéralisme. Comme l’Alberta, dont les performances économiques des récentes années laissaient dire aux fans de Milton Friedman, père de l’économie de marché débridée, que ce lopin de terre battu par le chinook devait sa bonne fortune au fait de pratiquer tout le contraire du Québec en matière de politiques sociales et économiques.
Et le pétrole là-dedans? Il n’a fallu que trois mois de chute des prix du brut pour que l’économie albertaine saigne comme un agneau sur l’autel. Déjà en 2008, les investissements privés en Alberta avaient crû deux fois moins vite qu’au Québec, selon Statistique Canada. En 2009, alors qu’ils devraient demeurer stables au Québec, ils seront réduits de presque 16 % dans cette province de l’Ouest. Depuis décembre dernier, il s’y est perdu 18 000 emplois à temps plein (alors qu’il s’en est créé ici 9 000 pendant la même période).
L’Irlande est un autre cas d’espèce. L’«amourachement» de ses politiciens pour les enseignements de Friedman aurait permis, dit-on dans les couloirs de l’Institut économique de Montréal, de créer le tigre celtique. On omet cependant de mentionner que ce pays à peine plus populeux que l’agglomération de Montréal a reçu, depuis 1990, 80 milliards de dollars en aide de l’Union européenne. Aujourd’hui, le tigre ne rugit plus. Si son modèle était le meilleur, comment explique-t-on que l’Irlande va connaître une contraction de son économie de 10 % d’ici à l’an prochain? Dix pour cent, c’est comme la récession américaine actuelle… fois 10!
L’Islande avait adopté le même plan. Elle est aujourd’hui en faillite, ses citoyens ruinés, et à la merci du FMI, comme un petit État africain. Le Québec est affecté par la crise, mais pas mal moins. L’exploit est remarquable : ses principaux partenaires économiques, les États-Unis et l’Ontario, sont dans un sale pétrin. Le taux de chômage est aujourd’hui plus bas au Québec qu’aux États-Unis, selon les normes statistiques américaines, et inférieur aussi à ceux de la zone euro et de l’Ontario.
La rare infidélité du Québec à son modèle l’a poussé à réorienter le mandat de la Caisse de dépôt et placement vers la sphère financière spéculative et vorace de rendements, sans égard à son impact sur l’économie réelle (dixit Éric Pineault, directeur de recherche à la Chaire de recherche du Canada en Mondialisation, Citoyenneté et Démocratie de l’UQAM). Une leçon de 40 milliards de dollars.
La fiscalité est plus lourde chez nous que chez les voisins, mais seulement pour les 10 % les plus riches. Pas pour le reste du peuple ni pour les entreprises. Pendant ce temps, en Californie, le governator Schwarzenegger a fait voter des hausses d’impôt de 18 milliards de dollars pour éviter une faillite honteuse! D’où viennent ces résultats québécois? De la concertation plutôt que de l’affrontement, de l’ouverture sur le monde plutôt que du protectionnisme. Des actions étatiques pragmatiques plutôt que des gestes idéologiques. Une subordination des moyens économiques à des fins communes, et non l’inverse. C’est le modèle québécois et ça ressemble déjà à un discours d’Obama, non?
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