Une minute de sport intensif aurait les mêmes bénéfices que la même activité effectuée à rythme modéré pendant 50 minutes, selon des chercheurs de l’Université McMaster, à Hamilton, en Ontario.

Certes, il ne s’agit pas vraiment d’une seule petite minute d’activité au total. Le premier groupe de personnes étudié par les scientifiques commençait en effet par un échauffement de 120 secondes, avant d’enchaîner par trois cycles de 20 secondes de sprint intensif en vélo stationnaire (la fameuse minute évoquée), entrecoupés de deux minutes de pédalage lent, avant de finir par trois minutes d’activité au ralenti. Bref, au total, leur séance durait dix minutes, à raison de trois séances par semaine.

Un autre groupe faisait 45 minutes de vélo à un rythme modéré (avec en plus deux minutes d’échauffement et trois minutes au ralenti à la fin). Là encore, l’entraînement était répété trois fois par semaine.

Un dernier groupe était composé de personnes qui ne se sont pas entraînées. Au total, 27 hommes sédentaires ont participé à l’expérience.

Après 12 semaines d’entraînement, les chercheurs ont examiné les résultats. Même s’il avait passé cinq fois moins de temps à pédaler, le premier groupe affichait les mêmes améliorations cardiorespiratoires que le deuxième. Le constat était le même pour ce qui concerne la sensibilité à l’insuline.

Les personnes qui se plaignent que «l’entraînement, c’est long et ennuyeux» n’auraient donc plus d’excuses. Néanmoins, bien que pratiqué sur un temps court, ce type d’activité intensive peut augmenter les risques de blessures, notamment chez les personnes qui ne sont pas habituées à faire du sport.

Les résultats de l’étude ontarienne ont été publiés dans la revue scientifique Plos One.