L’industrie du taxi souhaite que les chauffeurs puissent louer leur permis à d’autres pour les rentabiliser à leur pleine capacité.
Le Comité provincial de concertation et de développement de l’industrie du taxi (CPCDIT) présentera lundi un projet-pilote au ministre des Transports, Jacques Daoust.
Il veut que les permis soient transférables d’une personne à l’autre, pour une utilisation maximale de leur temps, plutôt que d’en émettre des additionnels. On veut aussi faire plus de place au travail à temps-partiel dans l’industrie.
«On propose des blocs d’heures de location à des chauffeurs qui répondront à toutes les exigences légales, a expliqué le porte-parole du CPCDIT, Guy Chevrette. Ils pourraient louer une auto et le permis d’un autre, pendant 24 heures, le soir, ou les fins de semaines. On veut améliorer la qualité de vie du chauffeur et du service.»
Ils veulent donc réduire leurs heures de travail, souvent remplies de temps d’attente, en louant leur permis, ce qui leur permettrait de faire tout de même de l’argent. Cette façon de faire rentabiliserait les temps morts, même ceux à l’extérieur des heures de travail. Les prix de location seraient déterminés selon une entente entre les chauffeurs eux-mêmes.
Vent de renouveau
Le CPCDIT voit d’un bon œil la transaction qui fait désormais de Taxelco la plus grande entreprise de taxi au Québec, avec 40 % de part du marché à Montréal.
Guy Chevrette croit que l’achat de Taxi Diamond par la compagnie du «dragon» Alexandre Taillefer apporte à l’industrie un vent de renouveau.
«Encore une fois, nous avons la preuve qu’il n’est pas nécessaire d’être hors-la-loi pour innover», a-t-il indiqué, lançant une flèche à Uber.
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