TROIS-RIVIÈRES – Un homme de la région de Trois-Rivières poursuit son combat pour que le ministre de la Santé se préoccupe davantage de la salubrité des hôpitaux. Dans l’hôpital de sa ville, depuis 2015, 91 personnes ont contracté le C. difficile.

Denis Pothier s’inquiète encore pour sa soeur. Atteinte du C difficile, elle est présentement en isolement à l’hôpital de Trois-Rivières et son état se détériore.

«On nous demande de mettre des gants, le masque, la jaquette, de se laver les mains en entrant et en sortant», raconte-t-il.

Il a déjà perdu trois de ses proches à cause de cette maladie. Selon lui, c’est la salubrité qui fait défaut. Il interpelle d’ailleurs directement le ministre Gaétan Barrette. «Il faut qu’il écoute les gens», croit Denis Pothier.

Hygiène du personnel

Il n’y a pas que la salubrité des établissements qui peut être en cause, il y a aussi l’hygiène du personnel soignant et même des médecins.

«La transmission dans les hôpitaux c’est l’hygiène en général, mais aussi le lavage des mains. Il faut aller voir sur les étages si le personnel se lave les mains et je vous dirais que les médecins sont souvent les plus délinquants», explique le Dr Pierre Martin, président de l’Association des médecins omnipraticiens de la Mauricie.

Et il y a aussi la question des antibiotiques. Ils affaiblissent le système immunitaire et laissent la porte ouverte au C. difficile.

Denis Pothier a déjà reçu plusieurs mots de soutien. Il espère que son message sera entendu.