QUÉBEC – Avant que le gouvernement fédéral ne tranche en faveur ou non de la vente de Rona, Québec lui a fait parvenir ses attentes dans le dossier, lui demandant notamment de préserver l’ensemble des emplois et le siège social.

La ministre de l’Économie, Dominique Anglade, a expliqué aux journalistes, mardi, que le pouvoir d’autoriser une vente aussi importante revient à Ottawa, ajoutant du même souffle qu’elle a clairement indiqué au fédéral quelles étaient les garanties que le Québec voulait obtenir.

L’acquisition du fleuron québécois par l’entreprise américaine Lowe’s Companies dans une transaction de 3,5 milliards $ a été annoncée la semaine dernière.

«La discussion que j’ai eue avec le ministre fédéral aujourd’hui était très positive, mais il ne faut pas être naïfs non plus, a déclaré Mme Anglade. Il est clair que l’on va devoir clairement spécifier et réitérer non attentes.»

Selon la ministre, Québec ne demande rien de moins que le maintien du siège social à Boucherville, ainsi que le maintien de l’ensemble des emplois et de la chaîne d’approvisionnement.

«Il faut le maintien de la chaîne d’approvisionnement parce que c’est elle qui va permettre aux PME de se développer et de continuer à grandir», a expliqué Mme Anglade.
Québec entend aussi faciliter la transition en créant un programme d’encadrement des entreprises.

«J’ai mandaté Investissement Québec et notre ministère de créer un programme spécifique qui va permettent aux PME, aux détaillants d’être soutenues dans tout le développement de la chaîne de développement et c’est en train de se faire présentement», a-t-elle affirmé.

Dominique Anglade a précisé que ce programme ne touchera pas seulement les fournisseurs de Rona, mais l’ensemble des détaillants de quincailleries. «On profite de l’occasion pour vraiment les supporter maintenant», a-t-elle dit.