MONTRÉAL – La vente de RONA va rapporter près de 438 millions $ à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). L’institution financière est le principal actionnaire du quincaillier avec plus de 18,2 millions d’actions, soit environ 17 % des titres en circulation.
Le conseil d’administration de RONA a annoncé mercredi avoir approuvé une offre d’achat de 3,2 milliards $ du géant américain. En 2012, le fleuron québécois avait rejeté une proposition hostile de Lowe’s, se chiffrant à près de 1,8 milliard $.
En marge des démarches du détaillant américain, la CDPQ avait accru sa participation dans RONA en achetant 2,4 millions d’actions supplémentaires, à la fin juillet 2012.
Comme la Caisse avait déboursé près de 14,17 $ par action, pour ce bloc, elle empoche un profit de 69 % en les vendant 24 $ au quincaillier américain. La Caisse de dépôt a annoncé jeudi son intention de déposer l’ensemble de ses actions.
Il n’est pas possible de chiffrer le gain total de la CDPQ puisque nous ignorons la somme que l’organisation a investie dans l’achat de la majorité de ses actions. Cependant, en proposant 24 $ par action, Lowe’s se trouve à hausser son offre d’achat de près de 66 % par rapport aux 14,50 $ par unité que le détaillant était prêt à payer en 2012.
Dans un communiqué de presse, l’institution a indiqué qu’elle touchait une prime de 105 % par rapport à la valeur moyenne de l’action à la Bourse de Toronto dans les 30 derniers jours (11,68 $). Sur cette base, le gain de la CDPQ atteint près de 225 millions $.
Investissement Québec était impliquée
Par ailleurs, Investissement Québec (IQ) avait aussi acquis des actions de RONA pour empêcher une prise de contrôle du quincaillier, pendant l’été 2012. IQ refuse de divulguer des chiffres sur sa position dans l’entreprise, car elle était inférieure à 10 %.
Mais selon des sources de TVA Nouvelles, la société d’État a détenu entre 5 % et 6 % des actions de RONA au cours des dernières années.
L’organisation a indiqué à la chaîne Argent de TVA que les actions ont été liquidées en 2014 et 2015, car la menace d’une prise de contrôle s’était atténuée.
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